Centrafrique : l’Union africaine en quête de financements pour la Misca
La crise centrafricaine est au cœur des préoccupations géopolitiques de l’Union africaine. Une conférence pour lever des fonds afin de financer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique se tiendra à Addis-Abeba le 1er février.
Le 1er février prochain se tiendra une conférence des donateurs destinée au financement de la Misca, à Addis-Abeba en Ethiopie. Cette conférence se tiendra en marge du 22e sommet de l’Union africaine, qui s’est ouvert le 21 janvier dernier. Cet événement sollicitera la générosité de plus de 110 pays et organisations, alors que le budget prévisionnel de la Misca a été chiffré à 500 millions de dollars au cours de la réunion tenue le 28 janvier lors de la réunion du Conseil exécutif de l’organisation. Les délégués ont également émis le souhait de voir la Misca passer sous pavillon onusien dans un proche avenir.
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Par ailleurs la crise centrafricaine a été traitée sans la présence des principaux concernés. La présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma a exclu l’idée d’envoyer un carton d’invitation à la nouvelle présidente centrafricaine Catherine Samba Panza, dont le pays a été suspendu depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par les rebelles de la Séléka.
Absent, aussi, l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est lui aussi suspendu mais dont le ministre des Affaires étrangère a été admis à faire une présentation lors d’une réunion de haut niveau prévu le 29 janvier. Pour lui préparer le terrain, le président a envoyé à chacun de ses homologues une lettre pour leur demander de réintégrer son pays, tout en regrettant que l’UA n’ait pas envoyé d’observateurs lors des dernières élections tenues en Égypte.
Le Sud-Soudanais Salva Kiir ne viendra pas non plus à Addis-Abeba. En dépit de l’accord de cessez-le-feu qui vient d’être signé, le président du plus jeune État du continent a renoncé à quitter son pays. Mais une délégation très active fait du lobbying pour obtenir de l’UA qu’elle soutienne plus nettement le pouvoir de Djouba contre ce que les officiels sud-soudanais qualifient "d’assaillants".
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George Dougueli, envoyé spécial à Addis-Abeba
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