Catherine Samba-Panza demande à l’ONU d’intervenir en Centrafrique

Les Casques bleus doivent-elle intervenir en Centrafrique ? Catherine Samba-Panza a annoncé mardi qu’elle allait officiellement le demander au Conseil de sécurité de l’ONU.

Devant le camp de Roux à Bangui le 27 janvier 2014. © AFP/Issouf Sanogo

Devant le camp de Roux à Bangui le 27 janvier 2014. © AFP/Issouf Sanogo

Publié le 28 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Contrairement à son prédécesseur Michel Djotodia, la nouvelle chef d’État de la transition, Catherine Samba-Panza, est favorable à l’envoi de troupes onusiennes en Centrafrique. Mardi 28 janvier, elle a annoncé à la radio française RTL qu’elle allait demander une opération de maintien de la paix aux Nations unies pour renforcer le dispositif militaire international dans son pays, qu’elle juge insuffisant.

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"Il serait raisonnable et réaliste de demander l’intervention d’une opération de maintien de la paix des Nations unies. Je vais le faire officiellement, la lettre a déjà été faite depuis hier", a-t-elle jugé.

"Malgré la présence des éléments (français) de l’opération Sangaris et (africains) de la Misca, les exactions continuent aussi bien à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Cela veut dire que ces troupes-là n’ont pas suffisamment d’hommes pour rétablir et assurer la sécurité des populations", a-t-elle poursuivi.

"La priorité, c’est d’essayer avec l’appui des troupes en présence sur le terrain, de rétablir en urgence la sécurité et d’arrêter le désordre qui prévaut en ce moment à Bangui du fait des éléments incontrôlés des anti-balaka (milices chrétiennes)", a souligné la présidente de transition.

"À terme, l’ONU considère qu’il faudrait déployer plus de 10 000 hommes pour sécuriser la RCA car la situation est très, très grave et le pays immense", a expliqué l’ambassadeur français aux Nations unies, Gérard Araud.

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Réticenses

Pourtant, l’envoi de Casques bleus est loin d’être acquis. Au sein du conseil de sécurité, les États-Unis sont toujours réticents. Idem, au sein des pays de la CEEAC (Communauté des États d’Afrique centrale) : le Tchad, le Congo-Brazzaville ne veulent pas perdre la main sur un conflit qui les impacte directement. Enfin, l’Union africaine souhaite qu’on laisse le temps à la Misca de faire ses preuves.

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Mardi, le Conseil a décidé de mettre sous mandat de l’ONU les quelque 500 soldats européens qui doivent prêter main forte aux 5 000 militaires africains de la Misca et aux 1 600 soldats français de l’opération Sangaris.

Cette force nommée EUFOR RCA sera commandée par un Français, le général de division Philippe Pontiès, 55 ans.

La résolution adoptée à l’unanimité par les 15 membres du Conseil invite aussi le gouvernement centrafricain à accélérer la transition politique en organisant des élections au deuxième semestre 2014 si possible, et renforce les moyens du Bureau de l’ONU en RCA (Binuca).

(Avec AFP)

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