Égypte : jugé pour évasion, Mohamed Morsi risque la peine capitale

Le deuxième des quatre procès de l’ex-président Mohamed Morsi, destitué par l’armée en juillet 2013, s’est ouvert mardi en Égypte. Il est jugé pour son évasion de prison lors de la révolution de 2011.

M. Morsi à la télévision égyptienne le 28 janvier 2014. © AFP

M. Morsi à la télévision égyptienne le 28 janvier 2014. © AFP

Publié le 28 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

Mohamed Morsi comparaît au tribunal pour la deuxième fois. Le président déchu ainsi que d’autres leaders de la confrérie des Frères musulmans, dont le guide suprême Mohamed Badie, sont apparus vêtus de l’uniforme blanc des détenus dans une cage grillagée, d’après les images diffusées par la télévision d’État. Apparemment en bonne santé, le chef de l’État démis de ses fonctions écoutait l’accusation égrener le nom des accusés – 132 au total dont 70 par contumace – , en tournant en rond l’air exaspéré.

Le seul président jamais élu démocratiquement en Égypte encourt la peine de mort pour s’être évadé de prison il y a trois ans jour pour jour, le 28 janvier 2011. Selon l’accusation, cette évasion aurait été facilitée par la complicité de membres du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et d’autres mouvements jihadistes.

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Peine capitale

Lors de la seule audience de son procès précédent où il a comparu en personne le 4 novembre, derrière les grilles d’une cage d’acier, le chef de l’État déchu avait dénoncé des "procès politiques" intentés par le pouvoir "illégitime" des auteurs d’un "coup d’État". C’est dans le même tribunal, installé au coeur de l’académie de police du Caire, une vaste enceinte protégée par un imposant dispositif de sécurité, que Mohamed Morsi comparaît mardi.

Arrêté le jour de sa destitution, il est sous le coup de quatre procès, dont trois pour lesquels il encourt la peine capitale. Depuis sept mois, le nouveau pouvoir, mené par le nouvel homme fort du pays, le maréchal Abdel Fatah al-Sissi, mène une implacable répression contre toute manifestation des pro-Morsi.

>> Lire aussi : l’armée appuie une éventuelle candidature de Sissi à la présidentielle égyptienne

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Selon Amnesty International, quelque 1 400 personnes ont été tuées dans des manifestations depuis le 3 juillet, des manifestants islamistes pour l’immense majorité.

(Avec AFP)

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