Algérie : l’exhumation des têtes des moines de Tibéhirine prévue début mars

L’exhumation des têtes des sept moines de Tibéhirine, au sud d’Alger, est prévue pour la première semaine du mois de mars, en présence du juge antiterroriste français Marc Trévidic.

Des soldats algériens gardent les tombes des sept moines trappistes, à Tibéhirine, le 21 mai 1996 © AFP

Des soldats algériens gardent les tombes des sept moines trappistes, à Tibéhirine, le 21 mai 1996 © AFP

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Publié le 27 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

La date est désormais fixée. D’après des sources concordantes, le juge anti-terroriste français Marc Trévidic est attendu durant la première semaine du mois de mars au monastère de Tibhirine, au sud d’Alger, pour exhumer les têtes des sept moines assassinés en mai 1996 dans des circonstances troubles, en pleine guerre civile algérienne. Selon une source française, "cette date, comme toujours dans ce dossier très sensible, est néanmoins susceptible de changer à la dernière minute".

Accompagnés d’experts scientifiques français, le juge Trévidic procédera à des autopsies et à des prélèvements ADN. Objectifs de ces analyses médicolégales : déterminer s’il s’agit bien des têtes des sept religieux, établir si les décapitations ont eu lieu ante ou postmortem et déceler tout indice utile à l’enquête sur les causes de leur mort. Une équipe d’experts algériens sera également présente au monastère pour effectuer ses propres observations.

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Toujours pas de PV d’audition de témoins

Marc Trévidic avait obtenu le feu vert des autorités algériennes pour autopsier les têtes des moines lors d’une visite à Alger à la fin du mois de novembre 2013. Le magistrat antiterroriste s’était par contre vu refuser sa demande d’audition d’une vingtaine de témoins, pour la plupart d’anciens membres du Groupe islamique armé (GIA), accusé d’être derrière l’assassinat des religieux.

À l’époque, ses interlocuteurs algériens lui avaient assuré qu’ils lui transmettraient les procès verbaux d’audition de plusieurs de ces individus. Mais, d’après une source proche du dossier, le juge français n’a "toujours pas reçu ces documents utiles à l’enquête".

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Benjamin Roger

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