Les cinq diplomates égyptiens enlevés à Tripoli ont été libérés

Les cinq membres de l’ambassade d’Égypte, enlevés vendredi et samedi à Tripoli, ont été libérés par leurs ravisseurs dimanche soir. Les circonstances de la libération sont encore floues.

L’ambassade d’Egypte à Tripoli, le 25 janvier 2014 © AFP

L’ambassade d’Egypte à Tripoli, le 25 janvier 2014 © AFP

Publié le 27 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Selon le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Abderrazak al-Gridi, les cinq membres de l’ambassade d’Égypte ainsi qu’un autre employé de l’ambassade, enlevés vendredi et samedi à Tripoli, en Libye, ont été libérés dans la soirée du dimanche 26 janvier.

Le responsable libyen avait annoncé plus tôt la libération de trois d’entre eux, affirmant que les autres devaient être libérés "dans les prochaines heures". "Ils sont actuellement chez eux en sécurité. Ils ont été bien traités et sont en bonne santé", a ajouté le vice-ministre, sans donner de détails sur les circonstances de leur libération. Une source des services de sécurité a cependant indiqué que les ravisseurs ont libéré les trois hommes dans le cadre d’une transaction entre Tripoli et Le Caire.

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La libération des trois Égyptiens est intervenue en effet peu après celle de Chaaban Hadeia, un chef des ex-rebelles libyens, arrêté vendredi en Égypte. Chaaban Hadeia, alias Abou Obeida, qui est à la tête d’un groupe de rebelles qui avaient combattu le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, a annoncé lui-même sa libération, ce dimanche, à la télévision libyenne Al-Naba. Selon cette source des services de sécurité qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, les ravisseurs exigeaient la libération de Chaaban Hadeia. "Les deux autres membres de l’ambassade seront libérés quand Abou Obeida arrivera en Libye", a précisé cette même source.

Les milices armées font la loi dans le pays

Le ministère égyptien de l’Intérieur a indiqué, ce dimanche, qu’Abou Obeida avait été arrêté pour séjour illégal en Égypte. Une source des services de sécurité égyptiens a confirmé, dimanche soir, la libération du Libyen, chef du centre d’opération des révolutionnaires de Libye, d’obédience islamiste.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition se montrent incapables de rétablir l’ordre et la sécurité dans un pays en proie à l’anarchie et aux violences meurtrières. Elles ne parviennent notamment pas à contrôler des dizaines de milices armées, formées par des ex-rebelles, qui font la loi dans le pays.

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Selon le porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères, Saïd Lassoued, l’ambassadeur d’Égypte en Libye et des dizaines de diplomates ont d’ailleurs quitté Tripoli, samedi soir. Selon lui, la mission diplomatique égyptienne a préféré prendre ses précautions en matière de sécurité après l’enlèvement de cinq de ses membres en moins de 24 heures.

(Avec AFP)

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