Le vote pour l’adoption de la Constitution tunisienne prévu samedi
L’Assemblée nationale constituante tunisienne procèdera samedi au vote d’adoption de la Constitution. Pour être entériné, le texte devra recueillir au moins deux tiers des voix des députés.
![Les députés récitent un chapitre du Coran avant une séance à l’ANC, le 23 janvier 2014 à Tunis © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/01/24/024012014182107000000tunisieanc.jpg)
Les députés récitent un chapitre du Coran avant une séance à l’ANC, le 23 janvier 2014 à Tunis © AFP
Plus de trois ans après la révolution contre Ben Ali, les députés de l’Assemblée nationale constituante (ANC) voteront samedi 25 janvier pour l’adoption de la Constitution. "Le vote aura lieu demain samedi", a indiqué Mofdi Mseddi, porte-parole de la Constituante, qui a achevé jeudi soir l’examen article par article du projet de loi fondamentale. L’heure du vote n’a toutefois pas encore été définie.
"Si la Constitution est adoptée en première lecture (à une majorité des) deux-tiers, la cérémonie de signature aura lieu lundi", a précisé la députée Karima Souid, assesseur chargée de l’Information. Pour être adopté, le projet doit obtenir les voix de 145 des 217 députés. Après quoi, le chef de l’État, le Premier ministre et le président de l’ANC la promulgueront.
>> Lire notre dossier spécial consacré à la Constitution tunisienne
Si cette majorité n’est pas atteinte, une deuxième lecture devra être organisée. Si le vote échoue une seconde fois, un référendum sera instauré. L’essentiel de la classe politique veut néanmoins éviter d’avoir à soumettre ce texte aux électeurs, afin de pouvoir organiser courant 2014 des législatives et l’élection présidentielle.
Formation du gouvernement Jomaâ d’ici samedi
Élue en octobre 2011, l’ANC devait achever sa mission en un an, mais le processus constitutionnel a été ralenti par un climat politique délétère, l’essor de groupes jihadistes armés et de multiples conflits sociaux.
Le nouveau gouvernement d’indépendants dirigé par Mehdi Jomaâ doit par ailleurs être formé d’ici samedi. Les islamistes d’Ennahdha, majoritaires à l’Assemblée, ont accepté de quitter le pouvoir pour laisser la place à un cabinet de technocrates jusqu’aux prochaines élections législatives et présidentielle, censées se tenir en 2014.
(Avec AFP)
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