Centrafrique : Catherine Samba-Panza prête serment, violences à Bangui
Élue lundi présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza a prêté serment jeudi à Bangui. La cérémonie s’est déroulée en présence du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, et du président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Catherine Samba-Panza, 59 ans, est la nouvelle présidente de la transition centrafricaine. Elle a prêté serment jeudi 23 janvier devant les magistrats de la Cour constitutionnelle provisoire au palais de l’Assemblée nationale. Arrivé en fin de matinée à Bangui, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a assisté à la cérémonie en compagnie du président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
"Je jure devant Dieu et devant la Nation d’observer scrupuleusement la charte constitutionnelle de transition, de garantir l’indépendance de la justice, l’intégrité du territoire, de préserver la paix (…) de conserver l’unité nationale sans aucune considération d’ordre ethnique, régional, religieux, confessionnel", a déclaré la nouvelle présidente.
Elle s’est aussi engagée à n’oeuvrer que pour l’intérêt national et non à des fins personnelles.
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"Sans l’intervention de la force (française) Sangaris, je ne sais pas où le pays serait aujourd’hui. Je suis profondément reconnaissante à la France", avait-elle affirmé peu auparavant, à l’issue d’un bref entretien avec Laurent Fabius.
La nouvelle présidente de la transition centrafricaine devra ensuite nommer son Premier ministre et la composition du nouveau gouvernement.Un temps attendu dès jeudi, l’annonce devrait finalement intervenir vendredi soir.
Mercredi, trois personnalités revenaient avec insistance. André Nzapayeke, actuel vice-président de la BDEAC (Banque de développement des états d’Afrique centrale) ; André Mboli Goumba, ministre d’État en charge de l’Équipement et des travaux publics du président déchu Michel Djotodia ; et Karim Meckouassa, ministre des Affaires étrangères puis de la Communication de François Bozizé.
Son investiture s’est déroulée sur fond de violences. Au PK-13 (nord), un véhicule de la Croix-Rouge a ramassé au matin deux cadavres de musulmans. Les civils chrétiens avaient quitté leur maison de peur des affrontements, et les pillages de commerces et de maisons se poursuivaient, même les toitures étant arrachées.
Au PK 12, les soldats français ont tué au matin "un peul, armé d’arc, de flèches et de grenades qui avançait vers nous", selon un habitant, Pacome, au check point. La force Sangaris a refusé de confirmer ou démentir l’incident.
(Avec AFP)
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