Algérie : selon Amar Saadani, Bouteflika est « officiellement candidat »
Amar Saadani, le secrétaire général du FLN, a déclaré lundi à l’issue d’une réunion du parti que le président Abdelaziz Bouteflika « était candidat » à l’élection présidentielle de 2014. Le principal intéressé, lui, garde toujours le silence.
Mis à jour à 18h50.
Abdelaziz Bouteflika candidat à la prochaine présidentielle algérienne ? Pour Amar Saadani, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, parti présidentiel), il n’y a aucun doute : le chef de l’État va se présenter à un quatrième mandat.
Victime d’un AVC survenu le 27 avril 2013, le président algérien n’a pas fait la moindre déclaration publique sa sortie de l’hôpital du Val-de-Grâce où il avait été admis pour la seconde fois. En novembre 2005, il y avait été hospitalisé pour un ulcère hémorragique.
Lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des secrétaires généraux des mouhafadhas (équivalent des gouvernorats) du FLN, mercredi 22 janvier au siège du parti, le secrétaire général a déclaré : "J’annonce officiellement que le président Bouteflika est candidat". D’après lui, le FLN a "déjà tranché cette question" et Abdelaziz Bouteflika "l’annoncera lui-même au moment qu’il choisira". À la question "Êtes-vous porte-parole du président ?", le patron du parti a répondu : "c’est lui qui décide".
Fronde
Amar Saadani, élu dans des conditions troubles à la tête du parti en août 2013 – et largement contesté en interne -, ne cesse depuis plusieurs mois de défendre un quatrième mandat de l’actuel chef de l’État, vantant "son incomparable compétence à diriger le pays" et annonçant régulièrement sa candidature à l’élection présidentielle d’avril prochain.
En octobre dernier, Amar Saadani avait notamment déclaré devant les mêmes cadres du FLN que "notre candidat à la présidentielle de 2014, c’est le président Abdelaziz Bouteflika. Le choix s’impose de lui-même”. Largement contesté en interne, le secrétaire général du FLN fait face à une fronde des membres du comité central (CC) qui ont engagé une opération de collectes de signatures pour tenter de le destituer de son poste.
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Benjamin Roger, avec Farid Alilat, à Alger
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