Syrie : que faut-il attendre de la conférence de Genève 2 ?

Représentants du régime syrien et de l’opposition en exil sont réunis mercredi en Suisse sous l’égide des grandes puissances pour la conférence de Genève 2.

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Muallem, le 21 janvier 2014 à Montreux. © AFP

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Muallem, le 21 janvier 2014 à Montreux. © AFP

Publié le 22 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

La conférence de Genève 2 s’ouvre mercredi 22 janvier et c’est en soit déjà presque un miracle. Car, repoussée plusieurs fois, cette rencontre entre des représentants du régime syrien et de l’opposition en exil sous l’égide des grandes puissances a failli être annulée à la dernière minute.

Quelques heures avant l’ouverture de la conférence, les grandes puissances ont donc mis en garde contre tout optimisme excessif. "Je ne pense pas que quiconque ayant traité avec des officiels syriens ait de fausses attentes quant à des progrès rapides", a indiqué un haut responsable américain à Washington. "Tout le monde doit comprendre que c’est le début d’un processus. Cela ne sera pas rapide (…) et nous aurons besoin de patience et d’obstination", a-t-il ajouté.

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Pour le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, "l’idéal c’est d’aller vers la paix, ça passe par une solution politique", qui "passe par discuter" en Suisse. L’objectif, c’est "des avancées vers la paix", en restant "fidèle" à la lettre d’invitation de l’ONU qui parle de bâtir sur la base d’un consentement mutuel "un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs exécutifs".

"Ligne rouge"

Sur le papier, les positions des deux camps "ennemis" sont irréconciliables. L’opposition demande le départ pur et simple de Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 2000. Damas veut promouvoir pour sa part la "lutte contre les terroristes" et a mis en garde : le sort du président est une "ligne rouge".

Dans un premier temps, la communauté internationale devrait chercher à obtenir des résultats tangibles: livraisons d’aide humanitaire, obtention d’un cessez-le-feu localisé à Alep ou échanges de prisonniers. "Il ne faut pas attendre d’avancées majeures dans les jours à venir", a indiqué le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, à son arrivée à Montreux. "Néanmoins, quand la diplomatie se met en marche, on peut obtenir des choses, on l’a déjà vu dans plusieurs autres dossiers, notamment dans le dossier nucléaire iranien", a ajouté le responsable britannique.

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Pour Burhan Ghalioun, opposant de longue date présent à Montreux, "il faut mettre les sentiments de côté et faire prévaloir la raison". "S’il y a 10% de chances de réaliser des progrès dans l’intérêt du peuple syrien, ce sera une bonne chose", a-t-il estimé.

Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, doit prendre la parole, suivi par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire d’État américain John Kerry.

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La délégation du président Bachar al-Assad et celle de la Coalition syrienne, mené par Ahmad Jarba, doivent également s’exprimer, avant le reste des quelque 40 pays et organisations invités à Montreux.

(Avec AFP)
 

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