Le président malien IBK en visite au Qatar
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a décollé mardi soir pour le Qatar, où il doit effectuer une visite destinée à relancer la coopération entre les deux pays.
L’avion présidentiel d’Ibrahim Boubacar Keïta a décollé mardi 21 janvier dans la soirée de Bamako en direction de Doha, au Qatar. Le voyage d’IBK à Doha a été annoncé par un communiqué lu mardi soir à la télévision publique malienne ORTM. Aucune précision n’a été fournie sur la durée et le programme de cette visite qui, d’après la télévision, devrait permettre de "dynamiser la coopération entre les deux pays".
Plus tôt dans la journée, le président malien avait reçu les lettres de créances du nouvel ambassadeur du Qatar au Mali, Abdulrahman Bin Ali Al-Kubaisi. En janvier 2013, les autorités qataries avait émis des doutes sur l’efficacité de l’intervention militaire Serval déclenchée par la France – suivie par le Tchad et d’autres pays africains – contre les groupes jihadistes qui occupaient le nord du Mali. Ces groupes liés à Al-Qaïda ont été affaiblis par l’intervention mais sont toujours actifs dans le nord du pays, où ils commettent régulièrement des attentats meurtriers.
Djibrill Bassolé à Bamako
Avant son départ pour l’émirat, IBK a reçu à Bamako le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, porteur d’un message de son président Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne. "Nous avons évidemment fait l’évaluation du processus de paix au nord du Mali, en particulier après l’accord du 18 juin (2013) de Ouagadougou", a expliqué le ministre Bassolé à l’ORTM.
Cet accord préliminaire a été signé par le gouvernement malien et des groupes armés touaregs et arabes présents dans le Nord, particulièrement à Kidal (extrême Nord-Est). Il a notamment permis l’organisation, en juillet-août 2013, de l’élection présidentielle dans tout le Mali, y compris à Kidal, fief des Touaregs. Il prévoyait aussi des discussions entre Bamako et les groupes armés après l’élection mais le processus est toujours au point mort.
Retour d’Alger
"Le président burkinabè m’a demandé de faire à son homologue (…) le point de la situation, et les pistes possibles que nous pourrions explorer ensemble pour que ce processus puisse véritablement consolider la paix, la stabilité et le développement social et économique du Mali, a expliqué Djibrill Bassolé.Nous avons pris bonne note des exigences du président Keïta relatives au lieu de rencontre et à différentes modalités (…), à savoir où, quand, comment, avec qui. Ces modalités sont à définir par les Maliens eux-mêmes, le médiateur burkinabè se met à la disposition des Maliens pour faciliter, aider à promouvoir ce dialogue".
Cette rencontre intervient deux jours après une visite d’IBK en Algérie voisine, où se sont déroulées récemment des discussions entre représentants de groupes armés du nord du Mali. D’après Alger, il s’agit de "consultations exploratoires" en vue de la relance du dialogue inter-malien tandis que selon Bamako, les mouvements armés ont demandé aux Algériens de les aider à peaufiner une plate-forme pour pouvoir se préparer à des négociations inclusives entre Maliens. L’Algérie a joué de longue date un rôle de facilitateur entre Bamako et les communautées, notamment touarègues, du nord du Mali.
(Avec AFP)
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