Les islamistes se retirent du gouvernement libyen
Le Parti pour la justice et la construction (PJC), bras politique des Frères musulmans libyens, a annoncé mardi le retrait de ses ministres du gouvernement dirigé par Ali Zeidan.
Les islamistes du Parti pour la Justice et la construction (PJC) ont annoncé mardi 21 janvier dans un communiqué qu’ils retiraient leurs membres présents dans le gouvernement d’Ali Zeidan. Ils avaient récemment échoué à obtenir un retrait de confiance à ce cabinet devant le Congrès général national (CGN, équivalent du Parlement).
Le PJC estime que le gouvernement n’est pas capable "d’amener le pays à bon port", ajoutant qu’il avait " échoué dans les principaux dossiers de la période de transition".
Le PJC, bras politique des Frères musulmans libyens, détenait 5 des 32 portefeuilles ministériels du gouvernement : ceux du Pétrole, de l’Électricité, de l’Habitat, de l’Économie et des Sports. De leur côté, une centaine de membres du CGN ont annoncé mardi avoir échoué à retirer la confiance au gouvernement d’Ali Zeidan, en l’appelant à démissionner pour éviter une aggravation de la crise dans le pays.
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Trois semaines de tractations politiques
Dans un communiqué signé par 99 membres du CGN, les détracteurs du Premier ministre ont reconnu ne pas avoir réuni les 120 voix nécessaires à un retrait de confiance, après trois semaines de tractations entre différents blocs politiques du Congrès. Ils ont précisé devant la presse que les tractations en vue d’atteindre le quorum pour faire tomber le gouvernement allaient se poursuivre. La plupart des signataires du communiqué sont membres de blocs politiques d’obédience islamiste.
Selon le texte, leur demande est motivée par "l’échec cuisant du gouvernement dans les dossiers de la sécurité, des réformes administratives en vue d’une décentralisation et des ports pétroliers dans l’est du pays, bloqués par des protestataires depuis plusieurs mois".
Comptant sur l’appui des membres du parti libéral de l’Alliance des forces nationales (AFN, libérale), Ali Zeidan a de nouveau affirmé mardi qu’il ne démissionnerait pas. Dans une déclaration à la chaîne privée Libya al-Ahrar, le Premier ministre a accusé les Frères musulmans d’être derrière les initiatives visant à déstabiliser le gouvernement.
(Avec AFP)
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