Tony Blair (presque) arrêté pour « crimes contre la paix »

Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, arrêté pour « crimes contre la paix » ? Cela aurait pu arriver, vendredi dernier, à Londres.

L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. © Reuters

L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. © Reuters

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Publié le 21 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair n’a pas été envoyé à la Cour pénale internationale (CPI). Il ne couchera pas non plus en prison. Néanmoins, Tony Blair en est déjà à sa cinquième "arrestation citoyenne". Vendredi 17 janvier, alors qu’il partageait un repas avec ses proches, dans un restaurant branché de Londres, l’ancien occupant du 10 Downing Street, a été accosté par un serveur qui travaillait sur les lieux.

"Je suis venu vers lui, j’ai mis ma main sur son épaule, et j’ai dit : ‘M. Blair, ceci est une arrestation pour crime contre la paix, en l’occurrence votre décision de lancer la guerre en Irak. Je vous invite à me suivre jusqu’au commissariat pour faire face à cette accusation’", explique l’homme en question, Twiggy Garcia, DJ et barman au Tramshed, lundi au quotidien The Independent.

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Twiggy Garcia (Photo de profil Facebook)

L’"arrestation" n’est pas allée bien loin. Alors que Tony Blair, sans doute habitué, a fait preuve d’un flegme tout britannique, l’un de ses fils a choisi d’alerter la sécurité. Et le justicier en herbe, qui espérait depuis des années arrêter l’ancien Premier ministre, de voir son heure de gloire lui passer sous le nez. Twiggy Garcia a d’ailleurs démissionné de son travail aussitôt après les faits.

Il retirera toutefois de cette aventure une somme d’un peu plus de 2 000 livres sterling, coquet pactole remis par le site arrestblair.org. Celui-ci promet en effet une récompense (un quart des donations au site au moment de l’arrestation) pour ceux voyant leur geste repris dans les médias. Ne s’intéressant "pas aux motivations des personnes", cette plateforme leur aura au moins permis d’arrondir leur fin de mois, en ayant, selon eux, "encouragé une tentative qui n’aurait pas eu lieu autrement". Le "fugitif" Blair, lui, court toujours. Tout comme George W. Bush, Barack Obama ou Nicolas Sarkozy, régulièrement cibles de militants souhaitant les traduire en justice pour leurs actions en Irak, Afghanistan ou Libye.

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Par Mathieu OLIVIER

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