Tunisie : le procès de policiers accusés de viol de nouveau reporté

Le procès de trois policiers tunisiens impliqués dans le viol d’une jeune femme vient d’être à nouveau reporté, lundi, et est désormais fixé au 13 février prochain. Cette affaire fait scandale en Tunisie depuis plus d’un an.

Manifestation contre les violences faites aux femmes en octobre 2012 à Tunis © AFP

Manifestation contre les violences faites aux femmes en octobre 2012 à Tunis © AFP

Publié le 20 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

Le procès de trois policiers impliqués dans le viol d’une jeune femme a été une nouvelle fois reporté, lundi 20 janvier. En cause : l’absence d’un des agents accusés du viol, Chawki Ben Ammar, dont l’état de santé ne permettait pas la comparution, selon les avocats de la victime.

Ce n’est pas la première fois que ce procès est repoussé, tantôt à la demande de la défense, tantôt à la demande de la partie civile. "Je n’en peux plus d’attendre ! Pourquoi repoussent-ils à chaque fois [le procès]. Je ne dors plus la nuit ! Je souffre énormément", a déclaré la jeune femme connue sous le pseudonyme de Meriem Ben Mohamed.

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Une "grande injustice" pour la victime

Dans cette affaire qui fait scandale en Tunisie depuis plus d’un an, trois agents de police sont poursuivis et incarcérés : Chawki Ben Ammar et Walid Feriani sont accusés de viol tandis que le troisième policier est accusé d’avoir extorqué de l’argent au fiancé de la victime. Les policiers affirment avoir surpris, en septembre 2012, la jeune femme et son fiancé en train d’avoir des relations sexuelles dans une voiture, en banlieue de Tunis. Selon l’accusation, deux des agents ont ensuite violé leur victime à tour de rôle tandis que le troisième conduisait le petit ami de la jeune femme jusqu’à un distributeur de billets afin d’obtenir de l’argent.

Le Parquet avait alors tenté d’engager, en vain, des poursuites pour atteinte à la pudeur contre le couple, déclenchant un vaste scandale en Tunisie et une campagne de soutien à la victime à l’étranger. "Ce procès est une grande injustice pour cette jeune femme car on la pousse à se défendre, à se justifier", a jugé Me Martin Pradel, un avocat français de la jeune fille. La victime a publié en France un livre racontant son histoire sous son pseudonyme et titré Coupable d’avoir été violée.

(Avec AFP)
 

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