Classement « Jeune Afrique » des clubs : les lauréats de l’année 2013

La première version du classement "Jeune Afrique" des clubs de l’année 2012 avait appelé plusieurs commentaires, où certains s’étonnaient de ne pas y voir figurer quelques grands noms du football continental. C’est pour cette raison qu’il nous a semblé essentiel d’expliquer les critères d’élaboration de ce classement, que chacun est bien sûr libre de ne pas trouver à son goût, mais qui se base sur deux éléments à nos yeux primordiaux : d’abord, les résultats obtenus en Ligue des Champions, Coupe de la confédération en 2013 et Coupe du monde des clubs – ce qui facilite l’écrémage – ensuite ceux récoltés sur la scène locale. D’où l’absence de certaines pointures du football africain, dont le seul palmarès ne saurait justifier un visa permanent pour ce club des quinze appelé à se renouveler tous les ans.

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Cela va mieux en le disant, et à part faire preuve d’un esprit particulièrement rebelle,  il est difficile de contester la première place des cairotes d’Al-Ahly. Le club égyptien a remporté face à Orlando Pirates (1-1, 2-0) sa seconde Ligue des champions d’affilée, et surtout la huitième de son histoire, ce qui fait de lui le recordman des victoires (8) dans la plus prestigieuse des coupes africaines. Il a aussi embelli son CV d’une cinquième Supercoupe (un record) contre les Congolais de l’AC Léopards (2-1). Mohamed Aboutrika, auteur de quatre buts dans cette compétition, a confirmé qu’il faisait toujours partie des meilleurs footballeurs africains. Et que son équipe, malgré les difficultés liées à la situation du pays et une Coupe du monde des clubs ratée reste ce qui se fait de mieux en Afrique.

Sfax a tout gagné

Derrière l’équipe de Mohamed Youssef, un jeune entraîneur (43 ans) plein d’avenir, le CS Sfaxien a réalisé l’année parfaite. Il a d’abord remporté le championnat, brisant au passage la domination de l’Espérance de Tunis, qui restait sur série de quatre titres consécutifs, puis la Coupe de la confédération aux dépens du TP Mazembe (2-0, 1-2). Mais Sfax a aussi perdu Ruud Krol, son entraîneur néerlandais, lassés de devoir jouer les Casques bleus pour arbitrer les conflits entre des footballeurs payés irrégulièrement et les dirigeants. Le Raja Casablanca s’installe sur la troisième marche du podium grâce à son titre champion du Maroc (le onzième de son histoire) et sa place de finaliste à la Coupe du monde des clubs face au Bayern Munich (0-2), après avoir éliminé notamment les Mexicains de Monterrey (2-1) et surtout les Brésiliens de l’Atletico Mineiro en demi-finale (3-1).

La quatrième place n’était pas facile à attribuer. Et pour ne pas faire de jaloux, les Congolais (RDC) du TP Mazembe et les Sud-Africains d’Orlando Pirates doivent se serrer un petit peu pour se la partager. Les premiers ont réalisé le doublé Coupe et championnat de RDC, mais ont échoué en finale de la Coupe de la confédération contre Sfax. Les seconds ont atteint la finale de la Ligue des champions, alors que personne ne les attendait à ce niveau en début d’année. Ils sont également les seuls à avoir battu Al-Ahly dans cette compétition (3-0), lors de la phase de poule. Cet attelage inédit est talonné par le Cotonsport Garoua (6e), qui n’a été éliminé de la C1 qu’aux tirs au but par le futur vainqueur. Le club camerounais, qui a vu partir son entraîneur français Sébastien Desabre à l’Espérance Tunis, s’est consolé en remportant le douzième titre de champion national de son histoire.

L’Espérance de Tunis, une année sans

Le Stade Malien (7e) a atteint les demi-finales de la C2 et s’est offert le doublé Coupe-championnat. Assez pour devancer le CA Bizerte (8e), qui a également échoué aux portes de la finale de la Coupe de la confédération, après un succès en Coupe de Tunisie. L’Espérance de Tunis (9e), troisième en 2012, n’a rien remporté, mais elle a tout de même atteint les demi-finales de la Ligue des champions, une performance que Desabre devra au minimum rééditer pour plaire à ses nouveaux employeurs. À égalité avec les Tunisois, le Séwé Sport de San Pedro (Côte d’Ivoire), champion en 2013 et qui a atteint la phase de poule de la C est l’équipe du moment en Côte d’Ivoire, et son évolution sera intéressante à observer. Les Congolais de l’AC Léopards (1e), deuxièmes l’année dernière, se sont de nouveau imposés sur la scène locale et n’ont pas démérité en Ligue des champions, terminant à un point d’Orlando Pirates (Groupe A). Premier club algérien à apparaître dans ce classement 2013, l’ES Sétif (12e) n’a pas vraiment brillé en C2 (dernière du Groupe B), mais son titre de champion obtenu en mai dernier compense assez largement sa discrétion sur le plan continental. 

Loin derrière son rival cairote d’Al-Ahly qu’il observe, impuissant, truster les titres continentaux,  Zamalek (13e) a remporté la Coupe d’Égypte, mais n’a pas existé en Ligue des Champions. Le FUS Rabat (14e), éjecté de la Ligue des Champions par San Pedro, a atteint la phase de poules de la C2 après avoir éliminé son voisin des FAR Rabat. La présence de Saint-George (15e) dans ce classement est une preuve supplémentaire des progrès du football éthiopien.

LE CASSEMENT 2013

1.     Al-Ahly Le Caire (Egypte)
2.     CS Sfax (Tunisie)
3.     Raja Casablanca (Maroc)
4.     TP Mazembe (RD Congo
4.     Orlando Pirates (Afrique du Sud)
6.     Cotonsport Garoua (Cameroun)
7.     Stade Malien (Mali)
8.     CA Bizerte (Tunisie)
9.     Espérance de Tunis (Tunisie)
9.     Séwé Sport San Pedro (Côte d’Ivoire)
11.    AC Léopards (Congo)
12.    ES Sétif (Algérie)
13     Zamalek (Egypte)
14     FUS Rabat (Maroc)
15     Saint-George (Ethiopie)