RDC : après la défaite, le M23 continue-t-il de recruter ?
Accusé par la Monusco de continuer à recruter à partir du Rwanda et de l’Ouganda, le Mouvement du 23-Mars (M23) a démenti être en voie de résurgence militaire. Dans un communiqué publié mardi, l’ex-rébellion congolaise a réaffirmé les engagements qu’elle a pris dans la déclaration de Nairobi consacrant la fin des hostilités avec Kinshasa.
À quoi joue le Mouvement du 23-Mars (M23) ? Après la défaite militaire sur le terrain et sa déclaration de l’arrêt des hostilités, "l’ex-rébellion congolaise continue de recruter", a affirmé Martin Kobler le 13 janvier devant le Conseil de sécurité, se basant sur d’"informations crédibles". Ce que le M23 a qualifié, le lendemain, d’"accusation gratuite".
Dans un communiqué rendu public mardi, le M23 a reproché à l’envoyé spécial de Ban Ki-moon en RDC d’avoir imputé "gratuitement" au M23 "des faits graves et non avérés". "Il ne suffit pas de dire que vos informations soient crédibles pour qu’elles le soient et deviennent opposables à tous, il faut aussi en apporter la preuve", a dénoncé l’ex-mouvement rebelle.
>> Lire aussi : le M23 se régénère-t-il à partir du Rwanda et de l’Ouganda ?
La rébellion du M23 a été active dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC) d’avril 2012 jusqu’à sa défaite militaire en novembre 2013 sous le coup d’une offensive de l’armée congolaise soutenue par la brigade d’intervention de l’ONU au Congo. Elle a depuis lors renoncé officiellement à la lutte armée et promis de s’engager dans un processus de démobilisation de ses combattants, réfugiés au Rwanda et en Ouganda.
Le communiqué du M23 a également précisé que l’ex-groupe rebelle "tient au strict respect de ses engagements" et a accusé Martin Kobler de "prendre prétexte du fantôme du M23 pour ne pas combattre" les dizaines de groupes armés encore présents en RDC et que la Monusco a reçu pour mission de neutraliser.
(Avec AFP)
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