François Hollande : « Le temps où la France faisait et défaisait des présidents africains, c’est fini »

Le président français François Hollande s’est longuement exprimé mardi, à l’Élysée, lors des traditionnels voeux à la presse. Il a notamment évoqué les interventions françaises au Mali et en Centrafrique, se montrant plus précis sur l’opération Serval que sur l’opération Sangaris.

Près de 600 journalistes ont assisté à la conférence de presse de François Hollande. © AFP

Près de 600 journalistes ont assisté à la conférence de presse de François Hollande. © AFP

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Publié le 14 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Durant ses voeux à la presse, mardi 14 janvier à l’Élysée, le président Hollande a répondu à de nombreuses questions portant sur les enjeux économiques auxquels la France est confrontée, mais il s’est aussi exprimé sur l’Afrique. Il a notamment bombé le torse sur son bilan au Mali, un peu plus d’un an après le déclenchement de l’opération Serval contre les groupes terroristes qui occupaient le nord du pays. "Il y a des moments où il faut saluer les victoires : c’en est une, a-t-il asséné. Victoire contre le terrorisme, victoire pour la démocratie, victoire pour le développement".

Après s’être félicité de la reconstruction d’un État malien qui a "retrouvé son intégrité territoriale" et où "des élections ont eu lieu", François Hollande a rendu hommage aux militaires "qui ont combattu dans des conditions extrêmement difficiles". Enfin, selon lui, le nombre de soldats français déployés au Mali devrait passer de 1 600 en février à 1 000 d’ici "la fin du printemps".

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"Nous n’avons pas vocation à choisir les dirigeants de la Centrafrique"

Durant ces voeux à la presse, auxquels près de 600 journalistes ont assisté, le président est aussi revenu sur la crise centrafricaine. "Là-aussi, la France a été appelée, a-t-il souligné. Pas appelée par un chef d’État en péril, mais par la communauté internationale et une résolution du Conseil de sécurité, pour éviter une catastrophe humanitaire." À propos de la situation toujours très instable en République centrafricaine, François Hollande a estimé que "tout n'[était] pas réglé" et que le travail n’était pas "terminé". Selon lui, un renfort européen – dont les contours sont encore flous – sera annoncé le 20 janvier, à l’occasion d’une réunion des chefs de la diplomatie des pays de l’Union européenne (UE).

Le chef de l’État français a également évoqué la récente démission de l’ancien président de transition, Michel Djotodia, et de son Premier ministre, Nicolas Tiangaye. "Nous n’avons pas vocation à choisir les dirigeants de la Centrafrique, a-t-il déclaré. La France, elle aide, mais elle ne se subsitue pas. (…) Ce temps où la France faisait et défaisait les présidents de Centrafrique et d’une partie de l’Afrique, c’est fini. Ce que je veux, c’est sauver la population", a-t-il martelé. Concernant le contingent français et la durée de l’opération Sangaris, François Hollande s’est montré volontairement flou : "Aujourd’hui, il y a 1 600 soldats français en Centrafique. Lorsque la mission aura rencontré le succès attendu, ces forces rentreront."

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Benjamin Roger

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