Des centaines de soldats centrafricains regagnent leurs casernes

Plusieurs centaines de militaires qui avaient quitté les rangs de l’armée répondaient lundi à l’appel de l’état-major centrafricain en regagnant leurs régiments. La plupart avaient rejoint les milices anti-balaka opposées à l’ancien président démissionnaire Djotodia ou fui de peur d’être tués.

Des soldats de l’armée centrafricaine, en décembre 2012. © Sipa

Des soldats de l’armée centrafricaine, en décembre 2012. © Sipa

Publié le 13 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 12h00.

C’est une des conséquences indirectes de la démission de l’ancien président de transition centrafricain Michel Djotodia. Lundi 13 janvier, des centaines de soldats de l’armée régulière, qui avaient rejoint les milices anti-balaka opposées à l’ex-leader de la rébellion Séléka ou fui de peur d’être tués, rejoignaient leur commandement à Bangui.

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Ces soldats, la quasi-totalité en tenues civiles, se faisaient enregistrer à l’école nationale d’administration et de magistrature (Enam), où l’état-major a installé un bureau dimanche après l’appel de son chef, le général Ferdinand Bomboyeke, aux soldats de rejoindre leurs casernes "d’ici lundi". "Ils sont venus très nombreux et ça continue d’arriver. Ils ont répondu à l’appel du général. C’est un soulagement, c’est un très bon signe", a déclaré le colonel Désiré Bakossa, qui supervise les opérations d’enregistrement à l’Enam. Des centres similaires ont ouvert à l’état-major de la gendarmerie et au commissariat central de Bangui pour les gendarmes et policiers.

Alexandre-Ferdinand Nguendet, président par intérim

Plusieurs milliers de soldats, gendarmes et policiers avaient déserté leurs unités ces derniers mois, craignant d’être victimes de représailles des combattants Séléka qui constituaient l’essentiel des forces du président Michel Djotodia, qui a démissionné vendredi. "Je suis très content de revoir mes frères d’armes", disait l’adjudant Jacky-Morel Gbabja, qui avait fui son unité début décembre pour "se mettre à l’abri" avec sa famille.

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Lundi, lors d’un discours à l’état-major de la gendarmerie, le président centrafricain par intérim, Alexandre-Ferdinand Nguendet, a promis que l’anarchie était "terminée" à Bangui. "Aux ex-Séléka, aux anti-balaka et aux amoureux du pillage, je vous lance une mise en garde sévère, c’est terminé la récréation", a ajouté Alexandre-Ferdinand Nguendet, devant les officiers et les hommes du rang. Le chaos est terminé, les pillages c’est terminé, les exactions c’est terminé".

Le président du Parlement provisoire a aussi assuré que la police et la gendarmerie, totalement absentes dans la capitale depuis des semaines, seront "redéployées d’ici 72 heures et impliquées dans le processus de désarmement" en cours dans la ville.

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(Avec AFP)

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