Une « vanne » de l’humoriste nigérian Basketmouth déclenche une polémique sur le viol

Depuis quelques jours, une blague de très mauvais goût de Basketmouth enflamme les réseaux sociaux. Dans un tweet, l’humoriste nigérian a plaisanté sur le viol, suggérant que celui-ci devenait « obligatoire » au bout de neuf jours de flirt avec une fille. Les réactions pleuvent.

Une affiche du spectacle de Basketmouth, en tournée en Grande-Bretagne. © DR

Une affiche du spectacle de Basketmouth, en tournée en Grande-Bretagne. © DR

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Publié le 9 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

"J’ai une fille, une épouse, des sœurs et une mère. Je donnerai tout pour les protéger (…). Je ne pourrais jamais encourager le viol. Ma vanne a été mal comprise (…), je m’en excuse." L’humoriste nigérian Basketmouth, de son vrai nom Onyekwere Okpocha, a fait son mea culpa après avoir expliqué sur le ton de la plaisanterie, le 5 janvier, que le viol était nécessaire au bout de neuf jours de flirt. Mais la polémique continue d’enfler sur les réseaux sociaux.

Dans la ligne de mire, ce tweet de Basketmouth – aujourd’hui supprimé de son compte – qui fait la comparaison entre une "fille blanche" et une "fille noire". Si au bout de trois jours, dit-il, on peut parvenir à une relation sexuelle avec la première, le comédien explique qu’avec la seconde, les choses sont plus compliquées et traînent en longueur. Dans ce cas, au bout de 9 jours de patience, le viol deviendrait "nécessaire".

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Une blague de très mauvais goût qui a immédiatement suscité l’indignation dans la twittosphère nigériane. "On ne plaisante pas avec le viol", tance la romancière nigériane Chika Unikwe, soulignant qu’une personne insensible au viol est capable du viol.

De son côté, la blogueuse nigériane @blcompere "espère que les jeunes hommes ne suivront pas les conseils hideux de Basketmouth sur le viol".

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S’il s’est excusé, l’humoriste n’en serait pas à son coup d’essai. Il est très connu en Grande-Bretagne pour des blagues concernant des violences sexuelles, notamment des viols de vieilles femmes.

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Ces nouvelles critiques le contraindront-elles à changer de fusil d’épaule ? Basketmouth, qui démarre une tournée le 9 janvier en Grande-Bretagne sur le thème "coupable et condamné à deux heures de scène avec travaux forcés", a d’ores et déjà promis de ne plus jamais faire de blagues sur le viol.

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Par Trésor Kibangula

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