Tunisie : plusieurs bâtiments officiels incendiés à Fériana et Meknassy

Après des heurts entre manifestants et forces de l’ordre dans la région de Kasserine, des bâtiments publics, notamment des postes de police, ont été incendiés par des protestataires dans la nuit de mercredi à jeudi à Fériana et à Meknassy, dans le centre de la Tunisie.

Des pneus en feu à Kasserine, le 8 janvier 2014. © AFP

Des pneus en feu à Kasserine, le 8 janvier 2014. © AFP

Publié le 9 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

Des manifestants ont incendié dans la nuit du mercredi 8 janvier plusieurs bâtiments officiels à Feriana et Meknassy, dans le centre-ouest déshérité de la Tunisie. À Feriana, dans la région de Kasserine, quelques centaines de manifestants ont attaqué la recette des impôts, un poste de police, une banque et un bâtiment municipal avant de les incendier.

"La police a riposté par des lacrymogènes avant de reculer", a indiqué un policier. Selon les témoins, les heurts ont duré jusqu’à 01h00 locale (00h00 GMT). Des affrontements entre policiers et manifestants avaient déjà eu lieu dans la région de Kasserine mercredi, notamment dans la capitale régionale éponyme et dans la ville de Thala.

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Des affrontements entre jeunes et policiers ont aussi eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi à Meknassy, dans la région de Sidi-Bouzid. Les manifestants ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en utilisant des gaz lacrymogènes. Un poste des forces de l’ordre a été incendié et deux voitures de police brûlées.

Hausse des taxes sur les transports

Les autorités n’avaient dressé aucun bilan de ces affrontements jeudi matin, alors que les manifestations et blocages de routes se multiplient dans le pays depuis plusieurs jours. L’un des catalyseurs du mécontentement est l’entrée en vigueur d’une série de taxes sur les moyens de transports privés et professionnels.

Dans un communiqué publié mercredi, le syndicat UGTT (Union générale tunisienne du travail) a jugé les revendications des manifestants "légitimes" tandis que le parti islamiste Ennahdha exprimait sa "compréhension face à ces mouvements de protestations" et a appelé à "réviser" ces nouvelles taxes. Ces protestations interviennent alors que la Constituante tunisienne est en train d’approuver la future Constitution du pays qu’elle espère achever, avec plus d’un an de retard, avant le 14 janvier, date du troisième anniversaire de la révolution contre Ben Ali.

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(Avec AFP)

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