François Hollande précise le calendrier de désengagement français du Mali

Lors de ses voeux aux armées, le président Hollande a indiqué mercredi que le nombre de soldats français déployés au Mali passerait d’environ 2 500 actuellement à 1 600 d’ici la mi-février. Selon lui, « l’essentiel de la mission est accompli ».

Le président François Hollande lors d’une visite à la base aérienne de Creil, le 8 janvier 2014. © AFP

Le président François Hollande lors d’une visite à la base aérienne de Creil, le 8 janvier 2014. © AFP

Publié le 9 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Le calendrier de retrait des forces françaises engagées au Mali se précise. En déplacement sur une base de l’armée de l’air près de Paris, le président François Hollande a annoncé mercredi 8 janvier que les effectifs militaires de l’opération Serval seraient ramenés de près de 2 500 hommes aujourd’hui à 1 600 à la mi-février.

Le nombre de soldats français déployés au Mali déclinera ensuite jusqu’à mille, ce qui, selon le président Hollande, "sera le niveau nécessaire pour faire face à toute menace qui pourrait ressurgir, car les groupes terroristes sont encore présents au Nord-Mali". L’opération Serval – lancée il y a près d’un an, le 11 janvier 2013 – a été "un succès reconnu" par les Maliens mais aussi "l’ensemble de la communauté internationale", a également fait valoir le chef de l’État français, qui s’exprimait à l’occasion de ses voeux aux armées devant des centaines de militaires. "Au Mali, l’essentiel de la mission est accompli" et "la mission est en train de s’achever", s’est-il encore félicité.

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Évoquant la situation en Centrafrique où la France a déployé 1 600 hommes aux côtés des forces africaines, le président Hollande s’est abstenu de donner la moindre indication sur l’évolution des effectifs de ce contingent, que certains experts jugent insuffisant pour rétablir la sécurité dans ce pays. "Certains s’interrogent, et c’est légitime, sur le bien fondé de cette intervention et d’autres, sur la durée de l’opération", a cependant relevé François Hollande, faisant valoir que si la France était demeurée "les bras croisés", les victimes des violences "se compteraient en milliers de morts aujourd’hui".

Décisions attendues sur la Centrafrique

"Nous ne sommes pas venus seuls" en Centrafrique, a-t-il également souligné, alors que plus de 4 000 soldats africains sont également déployés dans ce pays. "Il y aura dans quelques semaines des décisions importantes qui seront prises pour la Centrafrique", a ajouté le chef de l’État français. "L’Europe s’impliquera davantage", tandis que "des décisions seront prises dans le cadre de l’ONU" pour que l’opération de la force africaine "devienne une opération des Nations unies" même si, a-t-il reconnu, "ça prendra du temps".

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Un conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne est prévu le 20 janvier à Bruxelles, a-t-il rappelé, pour définir ce que pourra être la présence européenne "et les concours qui pourront lui être apportés". Absents jusqu’à présent sur le territoire centrafricain, les Européens pourraient participer à terme à la formation d’une armée ou d’une police centrafricaine comme ils le font déjà au Mali. Ils pourraient également intervenir au titre de l’aide humanitaire aux populations civiles, en particulier aux centaines de milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays.

(Avec AFP)

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