Crise au Soudan du Sud : les pourparlers débutent, les combats se poursuivent

Les négociations de paix entre le gouvernement sud-soudanais et la rébellion menée par l’ex-vice président Riek Macha ont officiellement commencé lundi. Sur le terrain, les combats se sont intensifiés ce weekend et se sont poursuivis.

Omar el-Béchir et son homologue sud-soudanais Salva Kiir le 6 janvier 2014 à Juba. © AFP/Samir Bol

Omar el-Béchir et son homologue sud-soudanais Salva Kiir le 6 janvier 2014 à Juba. © AFP/Samir Bol

Publié le 6 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Attendues depuis plusieurs jours, les négociations de paix entre le gouvernement sud-soudanais et la rébellion menée par l’ancien vice-président Riek Machar ont officiellement commencé, lundi 6 janvier dans l’après-midi, à Addis Abeba en Éthiopie.

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Depuis trois semaines, la communauté internationale multiplie les efforts pour amener les deux rivaux à la table des négociations et faire cesser les combats. Mais un délégué des rebelles a laissé entendre qu’une solution demanderait du temps.

"Notre délégation s’y rend avec l’esprit ouvert", a dit Mabior Garang, le fils du chef historique de la rébellion sudiste du temps de la guerre civile avec Khartoum, John Garang, décédé en 2005. Mais les rebelles "doutent de la sincérité du gouvernement", a-t-il immédiatement ajouté.

Parmi les points sensibles en discussion à Addis Abeba : la libération de onze responsables proches de Riek Machar pour qu’ils puissent eux-mêmes rejoindre la table des négociations.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui entamait lundi à Addis Abeba une tournée africaine, a affirmé que son pays participait aux efforts de médiation. "Nous suivons de près la situation mouvante au Soudan du Sud", a-t-il déclaré. "Nous avons entrepris des efforts de médiation et le représentant spécial du gouvernement chinois pour les Affaires africaines, en visite dans la région, a rencontré les deux parties".

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"Pendant que je suis à Addis Abeba (…) Je suis prêt à directement m’entretenir avec les deux parties", a ajouté le chef de la diplomatie chinoise, dont le pays est un acteur clé au Soudan du Sud, en tant que principal acheteur du pétrole sud-soudanais, et principal investisseur dans le secteur pétrolier.

Paix et sécurité

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Le président soudanais Omar el-Béchir était, lui, en visite à Juba, la capitale du Soudan du Sud. "La paix et la sécurité doivent régner au Soudan du Sud. Notre visite a pour but d’apporter la paix au Soudan du Sud, à nos frères et sœurs sud-soudanais. Notre relation est très importante", a-t-il déclaré devant la presse avant de repartir pour Khartoum.

À l’issue de cette visite express, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Ahmed Karti, a annoncé que les deux pays envisagent de déployer une "force mixte" pour protéger les champs pétroliers.

Le Soudan du Sud a hérité de l’immense majorité des réserves pétrolières du Soudan d’avant partition, mais reste tributaire des oléoducs du Nord pour exporter. Les frais de passages payés à Khartoum sont essentiels à l’économie soudanaise vacillante.

Sur le terrain, les combats se sont intensifiés ce weekend et se sont poursuivis lundi.

L’armée sud-soudanaise tente de reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bor, capitale de l’État du Jonglei (est) qui a changé trois fois de mains depuis le début de la crise. Les forces gouvernementales disent avancer aussi vers Bentiu, capitale de l’État pétrolier d’Unité, également contrôlée par les rebelles.

(Avec AFP)
 

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