RDC : Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani… série d’incidents impliquant des militaires

Le gouvernement congolais a démenti, jeudi soir, l’information selon laquelle l’aéroport militaire de Kinshasa aurait été attaqué par des hommes armés. À Lubumbashi et Kisangani des incidents impliquant des militaires ont également eu lieu.

Des militaires congolais le 30 décembre à Kinshasa. © AFP

Des militaires congolais le 30 décembre à Kinshasa. © AFP

Publié le 3 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

Jeudi soir, un nouvel incident est survenu, trois jours après l’attaque de l’aéroport de Kinshasa. Cette fois-ci, selon une source aéroportuaire, l’aéroport militaire de de Ndolo aurait été attaqué par des hommes armés. Une information démentie plus tard dans la soirée par Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. "Il s’agit d’un incident arrivé en dehors de l’aéroport de Ndolo, bien qu’un militaire de la force navale soit impliqué", a-t-il déclaré, ajoutant que le militaire qui servait de gardien dans une entreprise proche avait tiré pour faire fuir un voleur.

Lambert Mende a également précisé que le soldat impliqué "apparemment, arrondit ses fins de mois de manière illégale en servant de gardien à une entreprise proche. Ils (les gardiens et le militaire) auraient aperçu (…) un voleur (…). Le militaire a tiré cinq coups en l’air pour le décourager. Il a été arrêté par la police militaire".

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Une armée en souffrance

Par ailleurs, selon une source militaire, des tirs de militaires ivres et la riposte de la police militaires à ceux-ci ont causé, par accident, la mort d’un soldat et blessé quatre civils blessés à Lubumbashi, deuxième ville de la RDC.

Et à Kisangani (nord-est), des militaires de la garde républicaine, chargés de la protection du président congolais Joseph Kabila, ont mené mercredi des arrestations et passages à tabac contre des civils. Les hommes ont agi en représailles après l’agression d’un des leurs qui avait été surpris à piller des biens, a rapporté la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

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L’armée congolaise, en pleine réforme, souffre de problèmes de ravitaillement et de faibles salaires, qui poussent des militaires au racket, à l’extorsion et au pillage pour survivre, selon plusieurs ONG.

Ces événements surviennent par ailleurs dans un contexte troublé en RDC où une série d’attaques qualifiée d’"offensive terroriste" par le gouvernement a fait plus de cent morts en début de semaine, selon un bilan officiel.

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(Avec AFP)

 

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