Début d’une campagne de régularisation d’immigrés clandestins au Maroc

Les autorités marocaines ont lancé jeudi une opération de régularisation devant concerner plusieurs milliers de sans-papiers, en grande majorité originaires d’Afrique subsaharienne.

Des immigrés font la queue devant le siège de la préfecture de Rabat, le 2 janvier 2014. © AFP

Des immigrés font la queue devant le siège de la préfecture de Rabat, le 2 janvier 2014. © AFP

Publié le 2 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Annoncée début novembre par le gouvernement marocain, une campagne de régularisation de milliers d’immigrés sans-papiers subsahariens installés dans le royaume chérifien a débuté ce jeudi 2 janvier.

"Aujourd’hui (jeudi) a commencé l’opération visant à normaliser le statut des immigrés vivant au Maroc, a déclaré le ministre des Affaires de la migration, Anis Birou. Il y a des dizaines de milliers de personnes qui n’ont pas de papiers. Le processus vise à leur donner les mêmes droits et les mêmes devoirs que les citoyens marocains, pour les aider à s’intégrer dans la société marocaine".

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Le ministère évalue entre 25 000 et 40 000 le nombre de clandestins d’origine subsaharienne se trouvant actuellement au Maroc. Il n’a toutefois pas précisé combien d’entre eux devraient être concernés par cette vaste campagne de régularisation.

Violences policières

En file indienne devant le siège de la préfecture de Rabat, des dizaines de Subsahariens se sont présentés jeudi matin pour déposer leurs dossiers de régularisation. Selon un communiqué du ministère, qui avait évoqué en novembre "une opération exceptionnelle", les candidats doivent notamment justifier de cinq ans de résidence continue au Maroc ou de contrats de travail effectifs d’au moins deux ans pour pouvoir être régularisés. Les enfants peuvent aussi bénéficier de cette procédure.

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Ces derniers mois, des rapports d’ONG ainsi que des faits divers ont entraîné une polémique sur une montée des violences à l’encontre des migrants d’Afrique noire présents dans le royaume. Des militants d’ONG de défense des droits de l’Homme ont ainsi affirmé qu’au moins trois immigrés – un Sénégalais, un Camerounais et un Congolais – étaient morts des suites d’interventions de la police depuis cet été, appelant à un changement dans la politique migratoire du pays.

Autrefois simple pays de transit, le Maroc est de plus en plus considéré comme pays d’accueil, même si de nombreux migrants gardent l’espoir de rejoindre l’Europe en traversant le détroit de Gibraltar ou en pénétrant dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

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(Avec AFP)

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