L’ex-président égyptien Mohamed Morsi sera jugé le 28 janvier

Accusé d’évasion de prison durant la révolution égyptienne de 2011, Mohamed Morsi sera jugé le 28 janvier avec 130 co-accusés, dont des membres du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais.

Mohamed Morsi s’exprime lors d’une conférence de presse, le 29 mai 2012 au Caire. © AFP

Mohamed Morsi s’exprime lors d’une conférence de presse, le 29 mai 2012 au Caire. © AFP

Publié le 2 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Actuellement poursuivi dans trois affaires différentes, l’ancien président islamiste Mohamed Morsi sera jugé le 28 janvier avec 130 co-accusés, dont des membres du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais, pour son évasion de prison durant la révolution égyptienne de 2011.

Premier président élu démocratiquement en Égypte, en juin 2012, Mohamed Morsi avait été destitué un an plus tard par l’armée. Outre les attaques contre des prisons et son évasion début 2011, il sera aussi jugé pour complicité de meurtres de manifestants lorsqu’il était au pouvoir et "espionnage" en vue de mener des "actions terroristes" impliquant le Hamas et des groupes jihadistes.

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Mi-décembre, le parquet avait déclaré que 132 personnes étaient poursuivies aux côtés de l’ex-chef d’État islamiste, dont 70 membres du Hamas et du Hezbollah qui seront jugés en leur absence.

Youssef al-Qaradaoui également inculpé

Le ministère public affirme que des militants des Frères musulmans – la confrérie de Mohamed Morsi, récemment déclarée "organisation terroriste" par les autorités égyptiennes -, du Hamas, du Hezbollah et des jihadistes ont attaqué des prisons et des postes de police lors des premiers jours de la révolution contre Hosni Moubarak, tuant des policiers et aidant des milliers de détenus à s’échapper.

Des dirigeants des Frères musulmans qui s’étaient échappés avec Mohamed Morsi de la prison de Wadi Natroun, au nord-ouest du Caire, figurent sur la liste des personnes inculpées, de même que le célèbre prédicateur basé au Qatar, Youssef al-Qaradaoui. Leur procès s’ouvrira le 28 janvier, trois ans jour pour jour après leur évasion lors de la célèbre "journée de la colère" en Égypte. Peu après son évasion, Mohamed Morsi avait affirmé par téléphone à une chaîne de télévision  que les gardiens de la prison avaient abandonné les lieux tandis que les détenus, profitant du chaos, s’étaient échappés.

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Soutien du Hamas ?

Jeudi, le ministre de l’Intérieur a accusé des cadres du Hamas d’avoir entraîné et fourni un "soutien logistique" à des combattants islamistes en Égypte afin de mener des attaques au profit des Frères musulmans, "notamment durant la présidence Morsi". Mohammed Ibrahim a aussi accusé le Hamas d’avoir accueilli dans la bande de Gaza, qu’il dirige, des combattants pour "les former au maniement des armes lourdes".

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Depuis la destitution de Mohamed Morsi, auquel des millions de manifestants avaient reproché de ne pas avoir su gérer le pays et de n’avoir servi que les intérêts de sa confrérie, ses partisans manifestent quasi-quotidiennement, malgré une répression qui a fait plus d’un millier de morts et des milliers d’arrestations dans les rangs des islamistes. Déclarés "terroristes", les centaines de milliers de Frères musulmans risquent désormais jusqu’à cinq années de prison pour participation à des manifestations ou possession d’écrits et d’enregistrements de la confrérie. Leurs dirigeants, eux, risquent la peine capitale.

(Avec AFP)

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