Le Drian à Gao : « Le Mali est quasiment sécurisé, même si nous devons rester vigilants »

Lors d’une courte visite à Gao (Nord-Mali), le ministre français de la Défense s’est exprimé sur la situation sécuritaire du pays. Après avoir réveillonné avec des militaires français de l’opération Serval basés à Bamako, Jean-Yves Le Drian se rendra au Niger, puis au Tchad.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian à Gao, le 31 décembre 2013. © AFP/Joel Saget

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian à Gao, le 31 décembre 2013. © AFP/Joel Saget

Publié le 31 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

C’est à bord d’un avion militaire de type A400 M, que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian est atterri à Gao dans le nord du Mali, première étape de sa visite au Sahel. L’avion-cargo transportait du fret destiné aux militaires français de l’opération Serval, présents au Mali depuis presque un an.

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Le Drian est resté quatre heures à Gao, où il a rencontré les soldats français et ceux, Africains, de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, avant de repartir à Bamako. Sa visite intervient à quelques jours du premier anniversaire, le 11 janvier, de l’intervention de l’armée française. "Nous resterons au côté de l’armée malienne le temps qu’il faudra, au côté aussi de la Minusma", a affirmé à la presse Jean-Yves Le Drian avant de quitter Gao pour Bamako.

"Tous, forces armées maliennes, Minusma, Serval, nous nous préparons à évoluer vers une logique régionale. La menace de déstabilisation est partout, il y a aussi des risques en Centrafrique", a déclaré le ministre français, précisant qu’il reviendrait "le 20 janvier" au Mali pour y signer un nouvel accord de défense avec les autorités de ce pays afin de fixer les conditions dans lesquelles se déroulera la coopération militaire entre Paris et Bamako.

2 500 soldats français sont toujours présents au Mali, soit deux fois moins qu’au plus fort de la crise. Au printemps 2014, le contingent français ne devrait plus compter qu’un millier d’hommes. 650 soldats français poursuivront à terme leurs opérations contre le "terrorisme" au Mali, les 350 autres se répartiront entre la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) et la participation française à l’état-major de la Minusma.

"Contre-terrorisme"

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Le redéploiement du dispositif militaire français dans les pays du Sahel et la situation en Centrafrique sont au cœur de cette visite qui, après le Mali, conduira le ministre français mercredi au Niger et jeudi au Tchad.

La France dispose d’environ 5 000 hommes stationnés en permanence en Afrique, de Dakar (350) à Djibouti (2 000), Libreville (950), N’Djamena (950) ou Abidjan (450). Engagée "pour plusieurs années" dans la zone sahélienne, selon un proche du ministre, elle n’entend pas bouleverser son dispositif militaire dans la région, mais l’adapter aux nouvelles menaces : de la poussée jihadiste aux trafics en tous genres aux frontières du Sahel.

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"Le Mali est quasiment sécurisé, même si nous devons rester vigilants", a estimé Jean-Yves Le Drian, mais "il y a des secteurs de fragilité sur l’ensemble de la zone, en Libye, dans le nord du Niger, dans le nord du Tchad".

"Je vais voir avec les différents chefs d’État comment on peut contribuer à renforcer la sécurité dans l’ensemble de la zone", a-t-il indiqué, ajoutant : "Nous étions dans une guerre, nous sommes dans un dispositif de contre-terrorisme, il faut poursuivre dans cette logique".

Il devait rencontrer à Bamako le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga. Il passera ensuite la soirée et le réveillon du Nouvel An avec des militaires français de Serval basés dans la capitale malienne.

(Avec AFP)
 

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