Soudan du Sud : les forces de Riek Machar « marchent encore sur Djouba »

L’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar a affirmé avoir envoyé mardi une délégation pour négocier en son nom à Addis Abeba. Il pose néanmoins certaines conditions  et affirme que pour l’heure ses forces « marchent encore sur Djouba ».

L’ex-vice président sud-soudanais Riek Machar, le 24 décembre 2013 à Khartoum. © AFP

L’ex-vice président sud-soudanais Riek Machar, le 24 décembre 2013 à Khartoum. © AFP

Publié le 31 décembre 2013 Lecture : 1 minute.

Contrairement à ce qui avait été annoncé plus tôt, l’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar ne se rendra pas à Addis Abeba pour y rencontrer le président Salva Kiir. Le chef de la rébellion qui affronte depuis deux semaines l’armée au Soudan du Sud, a affirmé, mardi 31 décembre, qu’il avait envoyé une délégation pour négocier en son nom dans la capitale éthiopienne.

Elle comprend Rebecca Garang, femme politique influente, chef d’ethnie dinka respectée et veuve de John Garang, leader de la rébellion sudiste du temps de la guerre civile Nord-Sud contre Khartoum, décédé en 2005. Ses deux autres représentants sont Taban Deng Gai, ex-gouverneur de l’État pétrolier d’Unité, dont une bonne partie est contrôlée par la rébellion, et Hussein Mar, ex-vice gouverneur du Jonglei.

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Riek Machar a exclu un cessez-le-feu immédiat, affirmant qu’un tel cessez-le-feu devrait être "négocié" et que dans l’intervalle, les rebelles continueraient à se battre. "C’est pour cela que la délégation va à Addis Abeba, pour discuter et négocier", a-t-il expliqué via un téléphone satellitaire.

"Pas de cessez-le feu"

"Nos forces marchent encore sur Djouba (la capitale sud-soudanaise), il n’y a pas de cessez-le-feu pour l’instant", a affirmé Riek Machar, ajoutant que la rébellion avait bel et bien déjà repris le contrôle de la ville stratégique de Bor, capitale de l’État du Jonglei (Est).

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"Nous n’avons pas réclamé cette bataille, elle nous a été imposée", a-t-il ajouté, démentant une nouvelle fois avoir déclenché les récents combats en tentant de s’emparer du pouvoir par la force comme l’en accuse Salva Kiir.

Mardi, Riek Machar a aussi redemandé la libération de ses alliés arrêtés depuis deux semaines, en particulier de Pagan Amum, ex-secrétaire général du parti au pouvoir, suspendu en juillet comme lui et Taban Deng Gai.

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"Ils doivent libérer les prisonniers", a-t-il dit, affirmant notamment avoir besoin de Pagan Amum pour mener les pourparlers de paix.

(Avec AFP)

 

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