Nigeria : douze morts et sept blessés dans une attaque attribuée à Boko Haram
Une attaque a fait douze morts et sept blessés, le 28 décembre, lors d’un mariage célébré dans le nord-est du Nigeria. La police nigériane a annoncé lundi soupçonner des hommes armés appartenant à la secte islamiste Boko Haram.
"Douze personnes ont été tuées et sept autres blessées lors d’un mariage après une attaque menée samedi [28 décembre] dans le nord-est du Nigeria par des hommes armés, suspectés d’appartenir au groupe islamiste Boko Haram", a annoncé la police nigériane, le 30 décembre. Un précédent bilan avait fait état de sept morts et cinq blessés.
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Selon des témoins, deux hommes armés se sont introduits dans la fête en se faisant passer pour des invités et ont ouvert le feu alors que les mariés recevaient de l’argent, selon une coutume nigériane. "Les attaquants, selon toute vraisemblance des insurgés de Boko Haram, sont arrivés pendant la fête qui se déroulait en plein air aux alentours de 14 heures (13h GMT) et ont ouvert le feu", a déclaré le commissaire de police, Lawan Tanko.
Bras de fer entre l’armée et Boko Haram
Cette attaque vient s’ajouter à la longue liste d’exactions de ces derniers mois durant lesquels les islamistes de Boko Haram ont multiplié les actions contre les civils, qu’ils accusent de collaborer avec l’armée. Quatre autres personnes auraient ainsi été tuées dimanche à Kwajaffa, un autre village de l’État de Borno, et d’autres personnes auraient été abattues à Warabe, deux villages situés à proximité de la forêt de Sambisa où les insurgés de Boko Haram ont mené de violents combats contre les militaires.
En mai, le gouvernement nigérian avait déclaré l’état d’urgence dans les États de Borno, Yobe et Adamaoua, repoussant les combattants de Boko Haram hors de Maiduguri vers des zones rurales éloignées proches de la frontière avec le Cameroun, le Tchad et le Niger. Lundi, l’armée nigériane a d’ailleurs annoncé que les forces de sécurité ont tué 56 combattants islamistes au cours d’une offensive terrestre et aérienne proche de la frontière camerounaise. Deux soldats auraient par ailleurs trouvé la mort.
Ces événements sont survenus alors que se tenait pendant le week-end une élection locale dans l’État de Yobe. Celle-ci s’est déroulée sous haute surveillance, les bureaux de vote étant sécurisés par des gardes armés. Le taux de participation aurait atteint 79%, permettant à l’Alliance de tous les progressistes (APC), le principal parti d’opposition, de se porter en tête des suffrages.
(Avec AFP)
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