Soudan du Sud : le gouvernement prêt à un « cessez-le-feu immédiat »
Après dix jours de combat intense, le gouvernement sud-soudanais a annoncé vendredi qu’il était prêt à un « cessez-le-feu immédiat » avec les rebelles de l’ancien vice-président Riek Machar. Réunis en sommet à Nairobi, les dirigeants de l’Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad), regroupant des pays de la Corne de l’Afrique et d’Afrique de l’Est, ont salué cet engagement et espéré que Riek Machar prendrait « des engagements similaires ».
Le président sud-soudanais Salva Kiir (g) et Uhuru Kenyatta. © AFP
Publié le 27 décembre 2013 Lecture : 1 minute.
Ce n’est encore qu’une main tendue mais l’initiative est de taille après dix jours de combats entre l’armée régulière sud-soudanaise et les rebelles de Riek Machar. Vendredi 27 décembre, le gouvernement de Juba a annoncé q’il était prêt à un "cessez-le-feu immédiat" avec les troupes de l’ancien vice-président Riek Machar.
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Une communication aussitôt salué, depuis Nairobi, par l’Autorité intergouvernementale sur le développement, regroupant des pays de la Corne de l’Afrique et d’Afrique de l’Est. Ceux-ci saluent notamment, dans un communiqué, "l’engagement du gouvernement de la République du Soudan du Sud à un cessez-le-feu immédiat et appellent le Dr. Riek Machar et les autres parties à prendre des engagements similaires".
Plusieurs milliers de morts
Sur le terrain, les combats, qui frappent au moins la moitié des dix États sud-soudanais, se poursuivaient cependant, les deux parties affirmant notamment chacune avoir pris le contrôle de Malakal, la capitale de l’État du Haut-Nil, riche en pétrole. L’ONU a annoncé, sur l’ensemble du pays, un bilan de plusieurs milliers de morts et de plus de 120 000 déplacés depuis une dizaine de jours.
Les dirigeants de l’Igad ont enjoint le président sud-soudanais, Salva Kiir, et Riek Machar à dialoguer et à cesser les hostilités d’ici au 31 décembre. Faute de quoi, ils prendront d’autres mesures, ont-ils ajouté à l’issue de leur réunion, sans plus de précision.
Les rivaux Kiir et Machar ont formellement accepté d’entamer des pourparlers, mais sans fixer de date. Le sommet de l’Igad est le dernier effort diplomatique en date de la communauté internationale (ONU, Etats-Unis, pays africains, Chine) pour tenter d’enrayer la crise sud-soudanaise, tandis que les Nations unies ont décidé d’envoyer 6 000 casques bleus supplémentaires sur le terrain, ce qui portera à 12 500 le nombre de soldats de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss).
(Avec AFP)
