Égypte : trois morts et plus de 260 Frères musulmans arrêtés

Quarante-huit heures après la déclaration de leur confrérie comme « organisation terroriste », les Frères musulmans ont organisé vendredi des manifestations dans plusieurs villes du pays. Trois personne ont été tuées et plus de 260 manifestants arrêtés, selon le ministère égyptien de l’Intérieur.

Les heurts entre les Frères musulmans et la police au Caire, le 10 décembre 2013. © AFP

Les heurts entre les Frères musulmans et la police au Caire, le 10 décembre 2013. © AFP

Publié le 27 décembre 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 27/12 à 18 heures 35.

Des manifestations organisées, le 27 décembre dans plusieurs villes d’Égypte, par les Frères musulmans ont vite tourné aux heurts avec la police. "Au moins 148 manifestants partisans du président déchu Mohamed Morsi ont été arrêtés", selon des sources policières. Un bilan vite revu à la hausse par le ministère de l’Intérieur qui a avancé désormais les chiffres de "trois personnes tuées dans plusieurs villes" du pays.

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À travers le pays, 265 "éléments des Frères musulmans" ont été arrêtés pendant des affrontements, et des mesures sont prises pour qu’ils soient pris en charge par la justice conformément à la décision gouvernementale de désigner la confrérie comme un "groupe terroriste", selon le ministère. Compte tenu de cette désignation, les responsables des Frères musulmans risquent la peine de mort et les manifestants jusqu’à cinq ans de prison.

Au Caire, une fumée s’élevait au-dessus du dortoir de l’université Al-Azhar, au Caire, alors que la police tirait des gaz lacrymogènes vers des manifestants, qui jetaient des pierres depuis l’intérieur des locaux.

L’homme fort du nouveau pouvoir, le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée, avait promis jeudi d’"éliminer" les terroristes et de faire revenir la "stabilité" dans le pays, après deux attentats en deux jours.

Le ministère de l’Intérieur a par ailleurs indiqué qu’un homme avait été tué dans des heurts près de l’université d’Al-Azhar dans la nuit de jeudi à vendredi entre étudiants islamistes et civils anti-islamistes.

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Des heurts entre policiers et manifestants ont également eu lieu à Ismaïliya, dans le nord du pays.

Les Frères musulmans ont dénoncé les mesures prises à leur encontre et promis de continuer de manifester pacifiquement.

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(Avec AFP)

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