Les experts russes écartent la thèse d’un empoisonnement de Yasser Arafat

Des experts russes, chargés d’analyser des échantillons prélevés sur la dépouille de Yasser Arafat, ont conclu jeudi à une mort naturelle de l’ancien leader palestinien. Comme les expert français avant eux, ils ont exclu toute idée d’empoisonnement au polonium.

Arafat salue ses partisans alors qu’il monte dans un hélicoptère, le 29 octobre 2004 à Ramallah. © AFP

Arafat salue ses partisans alors qu’il monte dans un hélicoptère, le 29 octobre 2004 à Ramallah. © AFP

Publié le 26 décembre 2013 Lecture : 1 minute.

La thèse d’un empoisonnement de Yasser Arafat est remise en cause semaine après semaine. Jeudi 26 décembre, les experts russes chargés d’analyser des échantillons prélevés sur la dépouille de l’ex-dirigeant palestinien ont conclu à sa mort naturelle et ont exclu tout empoisonnement au polonium de ce dernier. Yasser Arafat "est mort d’une mort naturelle et non du résultat d’une irradiation", a déclaré Vladimir Ouïba, le directeur de l’Agence fédérale d’analyses biologiques, cité par les agences russes lors d’une conférence de presse.

Ces conclusions rejoignent celles des experts mandatés par la justice française, contestées par la veuve du leader historique palestinien, mort en 2004 à l’hôpital militaire français de Percy, près de Paris. Les juges français chargés de ce dossier avaient ordonné l’exhumation de la dépouille du dirigeant, ce qui fut fait en novembre 2012. Une soixantaine d’échantillons avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d’enquêteurs – suisses, français et russes – chacune effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres.

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Souha Arafat conteste

Début décembre, le parquet de Nanterre, près de Paris, avait indiqué que les experts français avaient conclu "à l’absence d’un empoisonnement au polonium-210 (substance radioactive hautement toxique, ndlr) de M. Arafat". Souha Arafat, la veuve du dirigeant palestinien, avait indiqué qu’elle allait contester ce rapport devant la justice française.

Un article de la revue médicale britannique The Lancet avait auparavant relancé la thèse d’un empoisonnement du leader palestinien. Cet article citait les résultats d’une expertise menée par des experts suisses qui auraient trouvé des traces de polonium 210 (une substance radioactive hautement toxique) sur des effets personnels de Yasser Arafat. Selon les experts français, la présence d’un gaz radioactif naturel, le radon, dans l’environnement extérieur, expliquerait ces fortes quantités.

(Avec AFP)

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