Après l’attentat à Mansoura, les Frères musulmans déclarés « organisation terroriste »

À Mansoura, dans le nord de l’Égypte, au moins 14 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées, mardi matin, dans un attentat à la voiture piégée contre un bâtiment de la police. Dans la foulée, les autorités, qui accusent les Frères musulmans d’être responsables de l’attaque, ont qualifié la confrérie d' »organisation terroriste ».

Un policier égyptien au Caire, le 20 octobre 2013. © AFP

Un policier égyptien au Caire, le 20 octobre 2013. © AFP

Publié le 24 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Un attentat sanglant a frappé le nord de l’Égypte, dans la nuit du 23 au 24 décembre. Une voiture chargée de plusieurs dizaines de kilogrammes d’explosifs, selon des responsables des services de sécurité, a explosé devant un bâtiment de la police, à Mansoura, chef-lieu de la province de Daqahleya, tuant 14 personnes et en blessant une centaine d’autres, selon des sources médicales locales.

"La majorité des victimes sont des policiers", a précisé Omar al-Chaouatfy, gouverneur de cette province à une centaine de kilomètres au nord du Caire. Des sources de sécurité ont précisé que le général Sami el-Mihi, chef de la sécurité de la province, avait été blessé tandis que deux de ses collaborateurs figurent parmi les morts. L’explosion a été ressentie à quelque 20 kilomètres à la ronde, ont ajouté ces sources.

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Frères musulmans, "organisation terroriste ?

Après l’attaque et devant les nombreux dégâts matériels causés par l’explosions, de nombreux habitants s’en prenaient vertement aux Frères musulmans. "C’est une organisation terroriste internationale, ils sont responsables de ce qui s’est passé", a lancé Hamada Arafat, accusant la confrérie d’"adopter les tactiques d’Al-Qaïda".

Peu après l’attentat, un conseiller du Premier ministre Hazem al-Beblawi, a affirmé à l’agence de presse officielle Mena que le chef du gouvernement avait également qualifié les Frères musulmans d’"organisation terroriste".

Cette accusation à forte portée politique à l’approche du référendum que les Frères musulmans ont appelé à boycotter, ne devrait toutefois pas entraîner de conséquences dans l’immédiat pour la confrérie, déjà interdite en vertu d’une décision de justice.

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Les nouvelles autorités dirigées de facto par les militaires accusent régulièrement la confrérie d’aider et de financer les auteurs des attaques contre les forces de l’ordre, quasi-quotidiennes depuis l’éviction du premier président élu démocratiquement d’Égypte, Mohamed Morsi, le 3 juillet.

"Exploiter le sang des Égyptiens innocents"

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"Il n’y a rien de surprenant à ce que Beblawi, le Premier ministre-marionnette de la junte militaire, décide d’exploiter le sang des Égyptiens innocents avec des déclarations incendiaires destinées à créer plus de violence, de chaos et d’instabilité", ont rétorqué dans un communiqué les Frères musulmans, condamnant "dans les termes les plus forts" cet attentat.

À l’instar de Mohamed Morsi, la quasi-totalité de la direction de la confrérie se trouve actuellement derrière les barreaux et fait l’objet de poursuites, en particulier pour la mort de manifestants.

(Avec AFP)

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