Les islamistes quitteront le gouvernement tunisien le 14 janvier
Les médiateurs des pourparlers entre le parti islamiste Ennahdha (au pouvoir) et l’opposition ont annoncé lundi que la Tunisie devrait avoir une nouvelle Constitution et un nouveau gouvernement au plus tard le 14 janvier. Date ô combien symbolique.
![Le futur Premier ministre, Mehdi Jomaâ, à Tunis, le 18 décembre 2013. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/12/24/02412201308285300000020131224jomaa.jpg)
Le futur Premier ministre, Mehdi Jomaâ, à Tunis, le 18 décembre 2013. © AFP
Le compte à rebours concernant le processus électoral et gouvernemental commencera le 25 décembre et s’achèvera le 14 janvier au plus tard, a ainsi déclaré à la presse Ahmed Mahfoudh, porte-parole du dialogue national et bâtonnier de l’ordre des avocats.
Plusieurs heures de discussions, le 23 décembre, ont permis de déterminer le calendrier de la formation du futur gouvernement de Mehdi Jomaâ.
L’actuel gouvernement de l’islamiste Ali Larayedh est ainsi censé démissionner avant le 14 janvier, date marquant le troisième anniversaire de la révolution ayant abouti à la chute de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Les islamistes d’Ennahda, qui dirigent le gouvernement depuis octobre 2011, ont accepté de quitter le pouvoir à condition qu’en parallèle soit adoptée la future Constitution, en cours d’élaboration depuis deux ans, et que le calendrier des futures élections soit fixé.
Mehdi Jomaâ, le futur Premier ministre désigné le 14 décembre, commencera, lui, à choisir les membres de son cabinet à partir du 25 décembre. Il a promis de favoriser les conditions appropriées pour des élections transparentes et crédibles, d’assurer la sécurité des Tunisiens, et de promouvoir l’économie.
Sa désignation est intervenue à l’issue de deux mois de négociations tendues destinées à sortir la Tunisie de la crise politique déclenchée par l’assassinat par balles de l’opposant Mohamed Brahmi, le 25 juillet.
Trois ans après le début de la révolution, la Tunisie n’a toujours pas d’institutions pérennes, faute de consensus sur la Constitution.
(Avec AFP)
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