Centrafrique : le Rwanda s’apprête à fournir des soldats à la Misca
Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, a annoncé jeudi que le Rwanda s’apprêtait à envoyer des troupes en Centrafrique pour intégrer la force africaine Misca. Aucun nombre de soldats ni date de déploiement n’ont toutefois été précisés.
Des soldats rwandais vont rejoindre la Misca. © AFP
Publié le 20 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.
Sur son compte Twitter, jeudi 19 décembre, Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, a annoncé que des troupes rwandaises vont rejoindre la Misca, la force de l’Union africaine en Centrafrique, à qui l’armée française prête main forte.
@Doylebytes #Rwanda was asked by the #AU to contribute troops to the #CAR & deploy urgently, and yes, right now the RDF is preparing to go
— Louise Mushikiwabo (@LMushikiwabo) 19 Décembre 2013
"L’UA a demandé au Rwanda de fournir des troupes en Centrafrique et de les déployer urgemment, et oui, en ce moment même, la RDF (Force de défense du Rwanda, armée nationale rwandaise) se prépare à partir", écrit-t-elle.
Composée actuellement de 3 700 hommes, majoritairement originaires d’Afrique centrale, la Misca doit compter à terme 6 000 soldats venus de tout le continent pour rétablir, au côté des militaires français, la sécurité et l’ordre en Centrafrique.
La ministre rwandaise des Affaires étrangères n’a pas précisé combien de militaires Kigali allait envoyer en Centrafrique. "Aucune date de déploiement n’est encore fixée mais notre objectif est avant la fin de l’année", a-t-elle indiqué à l’AFP. Le porte-parole de l’armée rwandaise, le général Joseph Nzabamwita, a de son côté indiqué que le nombre de soldats rwandais envoyés en Centrafrique serait communiqué "au moment approprié".
>> Lire aussi le dernier billet de notre blog défense "Prolifération en Centrafrique : le choix des armes"
Un millier de morts en un mois
La Misca est majoritairement constituée de troupes provenant de l’ancienne Force d’Afrique centrale (Fomac), déployée depuis 2008 en Centrafrique et qu’elle a officiellement remplacée le 19 décembre. Y figurent des soldats du Tchad, du Congo, du Cameroun, du Gabon, de Guinée équatoriale et de République démocratique du Congo (RDC). S’y sont ajoutés récemment des soldats burundais. L’armée française a pour sa part déployé 1 600 hommes dans le cadre de l’opération Sangaris, lancée le 5 décembre en soutien de la force africaine.
La Centrafrique connaît depuis début décembre une vague de violences interreligieuses qui ont fait environ un millier de morts. Le pays s’est enfoncé dans le chaos depuis la prise du pouvoir par la Séléka en mars 2013. Cette coalition hétéroclite de groupes armés à majorité musulmane venus du nord du pays se heurte désormais à des milices d’auto-défense chrétiennes.
(Avec AFP)
