Opérations militaires : la France soutient la création d’un fonds européen

Après les « soutiens politiques », François Hollande a appelé jeudi l’Union européenne à soutenir financièrement les interventions militaires françaises en Afrique. Le président français plaide pour la création d’un fonds européen destiné à financer les interventions d’urgence dans les pays en crise.

Le président François Hollande arrive à Bruxelles pour un sommet européen, le 19 décembre 2013. © AFP

Le président François Hollande arrive à Bruxelles pour un sommet européen, le 19 décembre 2013. © AFP

Publié le 20 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Dès son arrivée à Bruxelles, le 19 décembre, François Hollande a appelé l’Europe à soutenir financièrement les interventions militaires françaises sur le continent africain. Se félicitant d’avoir déjà reçu l’appui "de la quasi totalité" des gouvernements européens aux opérations de la France au Mali ou en Centrafrique, le président français a enchaîné devant la presse : "Les financements doivent suivre (…)".

"La France en a pris l’initiative avec les Nations unies, il est légitime que l’Europe vienne en soutien, ce qu’elle fait" déjà avec une aide logistique, a-t-il précisé.

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>> Voir aussi la carte interactive : 1960-2013, 53 ans d’interventions françaises en Afrique.

"Fonds européen permanent"

La France va tenter de convaincre jeudi et vendredi à Bruxelles ses partenaires de créer un fonds européen destiné à financer les interventions d’urgence dans les pays en crise. À elle seule, l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013 au Mali, se chiffre à 650 millions d’euros pour les finances publiques françaises, toujours dans le rouge.

"L’Europe fait beaucoup, mais elle le fait ponctuellement. Il faudrait un fonds européen permanent, pas un fonds par opération", avait plaidé une semaine plus tôt François Hollande lors d’une visite au Brésil.

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Seules les opérations conduites sous la bannière de l’Union européenne en bénéficieraient, reconnaissait-on cependant à Paris à la veille du sommet. Ainsi, ni Serval, ni Sangaris, déclenchée le 5 décembre en Centrafrique, "ne seraient concernées en l’état", concédait-on. Quant au montant du fonds et son calendrier, ils restent à fixer même si Paris souhaiterait une mise en œuvre "par exemple à la fin du premier semestre".

Contrôle des frontières au Sahel

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Évoquant plus largement le "grand sujet" du sommet européen de jeudi et vendredi, l »Europe de la défense, le président Hollande a également souligné que "la France a toujours voulu qu’elle connaisse des progrès", prenant "des initiatives". "Aujourd’hui, nous pouvons avoir un certain nombre de résultats notamment sur l’industrie de défense qui doit davantage coopérer et sur les matériels", a-t-il estimé, évoquant "le drone de nouvelle génération qui pourrait être justement l’une des réalisations de l’Europe". Les dirigeants de l’UE devraient décider de coopérer dans ce domaine des drones et dans ceux du ravitaillement en vol ou de la cyberdéfense.

Quant à la France, elle attend aussi, selon son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, "des avancées significatives" dans ceux du transport tactique et stratégique, de la sécurité maritime et du renforcement du contrôle des frontières au Sahel.

(Avec AFP)

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