Jean-Yves Le Drian : « La transition politique doit aller le plus vite possible en Centrafrique »
Le ministre français de la Défense a achevé, vendredi, sa visite en Centrafrique. Il devait se rendre dans la soirée à N’Djamena pour s’entretenir avec le président tchadien, Idriss Déby Itno, avant de regagner Paris.
Malgré quelques accrochages signalés dans la journée, Bangui avait retrouvé un semblant de calme, vendredi 13 décembre, au moment où le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, y était présent.
« Je retiens de ce déplacement quatre impératifs : la sécurité, le désarmement, la situation humanitaire et les prochaines échéances politiques qu’il faut déjà commencer à préparer », a-t-il déclaré en fin d’après-midi, avant de se rendre à N’Djamena où il devait s’entretenir avec le président tchadien, Idriss Déby Itno. « La transition doit aller le plus vite possible, sans doute avant 2015 », a-t-il précisé.
Arrivé en début de matinée dans la capitale centrafricaine, il s’est félicité de ce début de retour à la normale. « Mettre fin à cette période de très forte tension était notre priorité », a-t-il déclaré.
Jean-Yves Le Drian s’est exprimé devant les militaires français et a tenu une réunion avec les responsables africains de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). Cette force, qui compte environ 3 000 hommes, sera renforcée dès lundi par près de 800 militaires burundais, acheminés par des C 17 de l’armée américaine.
Il s’est également rendu à Bossangoa, ville qui a payé un lourd tribu aux affrontements communautaires. Il y a rencontré les responsables religieux et souligné le rôle important joué par les troupes congolaises de la Misca.
De retour à Bangui à la mi-journée, Jean-Yves Le Drian a fait le point avec le chef de la force française en RCA, le général Francisco Soriano et a rencontré les autorités de la transition.
Michel Djotodia, première autorité du pays
S’exprimant devant la presse à la résidence de l’ambassadeur de France, le ministre français a déclaré que la première autorité du pays était le président Michel Djotodia, reléguant au second plan le Premier ministre, Nicolas Tiangaye. Une déclaration qui tranche avec les récentes sorties de François Hollande. « On ne peut pas laisser en place un président qui n’a rien pu faire, voir laissé faire », avait affirmé le chef de l’État le 7 décembre.
Sur le plan militaire, Jean-Yves Le Drian a reconnu que Paris avait été pris de court par l’attaque menée le 5 décembre contre Bangui. « Nous pensions que les risques viendraient de l’extérieur, c’est le contraire qui s’est produit. »
Les forces françaises, présentes dans la capitale centrafricaine ainsi qu’à Bossangoa, devraient prochainement poursuivre leur déploiement plus au Nord.
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