La Côte d’Ivoire demande l’annulation pure et simple de sa dette auprès de la France

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a demandé à François Hollande de renoncer aux 2,9 milliards d’euros de dette que la Côte d’Ivoire doit encore à la France, son premier créancier.

Le président ivoirien Alassane Ouattara. Le montant de la dette devait être converti en financement de projets de développement. © AFP

Le président ivoirien Alassane Ouattara. Le montant de la dette devait être converti en financement de projets de développement. © AFP

Publié le 10 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Lors d’une rencontre avec le président français dans le cadre de la 8e édition des jeux de la Francophonie à Nice, Alassane Ouattara a sollicité « l’abandon pur et simple » de la dette ivoirienne auprès de la France. Le montant de la dette, qui s’élève à 2,9 milliards d’euros, devait être converti en financement de projets de développement dans le cadre d’un accord bilatéral.

Annulation pure et simple

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« Nous sommes actuellement obligés de faire un certain nombre de concessions au lieu d’investir dans les secteurs que nous jugeons prioritaires », a déclaré le ministre de la Communication, Bruno Koné, dans un entretien accordé à Reuters. Pour lui, l’annulation pure et simple de la dette permettrait à la Côte d’Ivoire d’orienter sa politique de développement comme elle le souhaite.

Selon l’accord de conversion préalablement établi entre les deux pays, 630 millions d’euros devaient être investis d’ici à 2015 dans des projets portant sur l’éducation, la santé, l’agriculture, l’urbanisme et la justice. Si cet accord est annulé, la Côte d’Ivoire aura besoin de trouver de nouveaux financements pour ces projets.

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L’économie ivoirienne contribue à 40 % du PIB de l’Afrique de l’Ouest francophone. Elle a été le moteur économique de la région avant une décennie d’instabilité politique et de conflits armées. Après des années de stagnation, elle a connu une croissance de 9,8 % en 2012. Le gouvernement a élaboré un plan de développement des investissements lourds dans les infrastructures longtemps négligées afin de maintenir la reprise économique en cours.

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