Bouteflika, Dos Santos, Mohammed VI, Paul Kagamé : ils n’étaient pas à Soweto pour honorer Mandela

La planète entière a rendu un vibrant hommage à Nelson Mandela, mardi, au First National Bank Stadium de Soweto. Un adieu auquel ont participé plus d’une centaine de chefs d’État ou de gouvernement. Dont une bonne quarantaine venus du continent. Passage en revue des nombreux présents mais également des grands absents africains.

La tribune dans laquelle se trouvait les chefs d’État africains à Soweto. © AFP

La tribune dans laquelle se trouvait les chefs d’État africains à Soweto. © AFP

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Publié le 10 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Le stade de Soweto, l’African National Bank Stadium, était sous les projecteurs, le 10 décembre, en hommage à Nelson Mandela. L’occasion pour plus de 50 000 personnes, massées dans l’enceinte et bravant une pluie battante, de rendre un dernier hommage au père de la nation arc-en-ciel. Parmi les présents, de nombreux chefs d’État ou de gouvernement africains avaient fait le déplacement.

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Le président namibien, Hifikepunye Pohamba, aura été le seul Africain non citoyen d’Afrique du Sud, à s’être exprimé à la tribune, avant la présidente de la Commission de l’Union africain, Nkosazana Dlamini Zuma, et son ex-époux, le chef de l’État sud-africain, Jacob Zuma.

Mugabe et Kabila ovationnés

Les chefs d’État du continent se sont donc largement contentés du rôle de spectateur de luxe. Parmi eux : le Sénégalais Macky Sall, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Béninois Boni Yayi, le Nigérian Goodluck Jonathan, le Nigérien Mahamadou Issoufou, la Libérienne Ellen Johnson-Sirleaf, le Guinéen Alpha Condé, le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz ou encore le Tchadien Idriss Déby Itno ou encore le Tunisien Moncef Marzouki. L’Ivoirien Alassane Ouattara était également présent et a assisté à la cérémonie aux côtés de Nicolas Sarkozy, l’ancien président français dont il est proche, lui-même assis près de l’actuel locataire de l’Élysée, François Hollande.

Si aucun d’entre eux na prononcé de discours, certains ont recueilli les faveurs de la foule. C’est notamment le cas du Zimbabwéen Robert Mugabe, mis au ban de la communauté internationale occidentale, et de son homologue de RDC, Joseph Kabila, qui a pu croiser son voisin ougandais, Yoweri Museveni, dans les tribunes.

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En revanche, le Rwandais Paul Kagamé a brillé par son absence, n’étant que représenté par le secrétaire général de son parti, le FPR, François Ngarambe. Comme un symbole des relations difficiles qui règnent actuellement entre le Rwanda et l’Afrique du Sud.

De grands absents

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D’autres dirigeants africains n’ont pas pris le chemin de Soweto. Ainsi de Blaise Compaoré, retenu pour cause de fête nationale le 11 décembre au Burkina, du Camerounais Paul Biya, actuellement à Genève, du Malien Ibrahim Boubacar Keïta, en visite à Bruxelles. Le souverain marocain Mohamed VI a choisi de se faire représenter par son frère, le Prince Moulay Rachid.

Autres absents – et non des moindres : le chef de l’État algérien, Abdelaziz Bouteflika et Eduardo Dos Santos, président angolais. L’Algérie et l’Angola ont pourtant été très proches de Mandela et du Congrès national africain (ANC). Mais leurs deux dirigeants, héros des indépendances de leurs propres pays, souffrent tous deux de problèmes de santé. Raison non-officielle mais très probablement réelle de leur absence en ce jour historique.

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Par Mathieu OLIVIER

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