Racisme : le tweet qui fait désordre au Conseil de l’ordre des avocats de Paris

Alors que débutait le sommet de l’Élysée, réunissant la plupart des chefs d’État et de gouvernement africains dans la capitale, le secrétaire du Conseil de l’ordre des avocats de Paris a posté vendredi un tweet douteux sur la pénalisation des clients de prostitués. Un « trait d’humour », selon l’intéressé, qui a provoqué quelques remous indignés au sein de l’instance chargée de faire respecter la déontologie de la profession.

Dans le palais de Justice, à Paris. © AFP

Dans le palais de Justice, à Paris. © AFP

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Publié le 9 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Certaines "blagues" ne font pas rire tout le monde. Vendredi 7 décembre, alors que s’ouvrait le sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, réunissant à Paris une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement africains, le secrétaire du Conseil de l’ordre des avocats de Paris, Kami Haeri, a posté un tweet qui fait désormais polémique. "Pénaliser les clients de prostituées la semaine où Paris reçoit le Sommet des Chefs d’Etats Africains je trouve ça super limite coté accueil", peut-on lire sur son compte Twitter.

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Suscitant l’indignation de plusieurs internautes, ce message a également provoqué la colère au sein du Conseil de l’ordre des avocats de Paris, instance chargée de faire respecter la discipline et la déontologie au sein de la profession. Dans un courriel adressé à la batônnière du Conseil, Christiane Féral Schuhl, avec en copie la ministre de la Justice Christiane Taubira, un membre du conseil, Me Avi Bitton, réclame des "excuses publiques" de l’auteur du tweet ainsi que l’ouverture d’une enquête sur cette affaire.

"S’il est avéré que notre confrère Kami Haeri est l’auteur du message en cause, je vous demanderai alors de le rappeler immédiatement à l’ordre, de lui enjoindre de retirer ce message de son compte Twitter et de formuler des excuses publiques. Il vous appartiendra ensuite de décider d’ouvrir une enquête déontologique sur ces faits, qui seraient manifestement contraires à nos principes essentiels", peut-on lire dans cette lettre.

Joint par Jeune Afrique, Kami Haeri s’est défendu de toute forme de racisme. "J’assume ce trait d’humour et ne veux pas entrer dans une polémique. Il s’agissait de rapprocher deux évènements. J’aurais pu dire la même chose s’il y avait eu une réunion d’oligarques russes en France".

Cette affaire intervient quelques jours après que le Conseil de l’ordre a adopté une motion condamnant les récentes attaques racistes à l’encontre de Christiane Taubira

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Benjamin Roger

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