Libye : le Parlement se prononce en faveur de l’application de la charia

Le Parlement libyen a rappelé mercredi après-midi à l’issue d’un vote, son attachement à la charia comme l’une des sources des textes de loi, des institutions et de la future Constitution.

Le Parlement libyen. © AFP

Le Parlement libyen. © AFP

Publié le 4 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

"La loi islamique est la source de la législation en Libye", a indiqué le Parlement, mercredi 4 décembre, à l’issue d’un vote sur la question. Le Parlement s’est prononcé en faveur de l’application de la charia, et un comité spécial passera en revue toutes les lois afin de s’assurer qu’elles sont conformes au droit islamique. Ce qui concerne aussi le secteur financier, bancaire ainsi que la justice. Autant de secteurs qui devront, si ce n’est pas déjà le cas, évoluer en harmonie avec la charia.

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Ce vote est-il une réponse pour contenir les appels répétés du groupe jihadiste Ansar al Charia désireux d’appliquer leur charia ? "Pas vraiment", selon un membre du Parlement. "Ce n’est pas la source mais l’une des sources", précise l’ancien membre du Conseil national de transition Othman Bensassi. Et d’ajouter: "Rien de nouveau. C’est ainsi dans la plupart des pays musulmans, et c’est bien que la charia soit l’une des bases pour poser la Constitution et les textes de loi". Le 24 décembre – si ce n’est pas reporté – les élections auront lieu pour désigner les soixante membres de la commission en charge de la rédaction de la Constitution. Plus de 650 candidats sont en lice. "Normalement, le Parlement devrait se concentrer sur la formation de la constituante et les soixante élus débattront de la place de la charia"

Au sein du Parlement, les forces s’affrontent et les islamistes, majoritaires, œuvrent pour une application de la charia dans le droit libyen. Tandis que la coalition hétéroclite de l’Alliance des forces nationales (AFN), plus libérale, se montre plus prudente, craignant que cela soit une première étape pour imposer une interprétation plus stricte voire radicale de la loi islamique. Le débat sur la nature et la place de l’islam dans la Libye post-Kadhafi demeure ouvert. Même si, à l’instar de l’Égypte ou encore de la Tunisie, la Libye a vu émerger un bloc islamiste dominé par les Frères musulmans, très structurés et bien organisés.

 

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