Le Mali reste « ouvert aux discussions » avec la rébellion touarègue
Le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly a affirmé mardi que le Mali reste « ouvert aux discussions » avec la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Cette déclaration intervient quelques jours après une déclaration de guerre de l’un des dirigeants de la rébellion.
"Ce n’est pas une déclaration du MNLA" mais "d’un vice-président du MNLA". C’est en ces termes que le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly, dans un entretien publié mardi 3 décembre dans le quotidien pro-gouvernemental l’Essor, a répondu aux propos du 29 novembre de Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA. Ce dernier, au lendemain d’une manifestation violente d’indépendantistes touaregs à Kidal (Nord-Est), avait parlé d’une "reprise de la guerre" contre l’armée malienne.
"Un État ne réagit pas à une telle déclaration. D’ailleurs (…) le lendemain, d’autres voix du MNLA se sont élevées pour fortement nuancer la position de la veille", a ajouté le Premier ministre malien. "Nous sommes ouvert aux discussions (…) pour arriver aux pourparlers inclusifs qui doivent nous conduire à une paix dans la région", a-t-il affirmé.
Concernant la situation de Kidal, Oumar tatam Ly a assuré que "le gouvernement est résolument engagé dans le rétablissement de la souveraineté sur l’ensemble du territoire". Selon lui, "la meilleure manière de faire prévaloir cette souveraineté et la maintenir dans la durée, c’est d’ouvrir des discussions avec l’ensemble des composantes de la communauté nationale sur la situation qui prévaut dans cette région".
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Kidal hors de contrôle
"Les obstacles qui se présentent, nous travaillons à les négocier", a-t-il affirmé, avant d’ajouter que "tous les acteurs comprennent aujourd’hui que Kidal ne peut être une enclave soustraite à l’autorité du Mali et que s’il en était ainsi, c’est la sécurité globale de toute la région du Sahel qui en sera affectée", a estimé Oumar Tatam Ly.
La manifestation indépendantiste touarègue du 28 novembre, qui avait empêché le déplacement du Premier ministre dans cette localité, fief historique de la rébellion, a fait, selon le MNLA, un mort et cinq blessés.
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Des événements qui soulignent l’anarchie régnant à Kidal, dont la sécurité est censée être assurée par les soldats français et africains de la Minusma (force de l’ONU), ainsi que par la rébellion touarègue.
Moins d’un mois après l’enlèvement, suivi du meurtre, de deux journalistes français de RFI à Kidal par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), tout paraît démontrer que l’État malien n’arrive pas à y asseoir son autorité et sa souveraineté et que le MNLA, profondément divisé, n’y contrôle plus rien.
(Avec AFP)
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