Tunisie – Krol : « M’occuper des problèmes financiers a gâché mon plaisir » au CS Sfax
Samedi 30 novembre, le CS Sfax a remporté la Coupe de la Confédération face au TP Mazembe, malgré une défaite à Lubumbashi (1-2, 2-0 à l’aller). Et dans la foulée, l’entraîneur néerlandais (65 ans) a présenté sa démission. Il explique pourquoi à Jeune Afrique.
![Ruud krol dirigeait le CS Sfax depuis 2012. © Reuters](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/12/02/002122013175213000000ruddkrook.jpg)
Ruud krol dirigeait le CS Sfax depuis 2012. © Reuters
Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous décidé de quitter Sfax, quelques heures après avoir gagné la Coupe de la Confédération ?
Ruud Krol : Pour une raison très simple : je suis un entraîneur de football, mais pas un financier !
C’est-à-dire ?
Mon travail, c’est le terrain. Préparer des matches, diriger les entraînements, faire des choix sportifs. Mais pas de m’occuper des problèmes financiers des joueurs. Cela, c’est aux dirigeants de le faire. Tous les jours ou presque, il y a des joueurs qui venaient me voir pour des problèmes financiers, parce que leurs salaires n’étaient pas réglés. Ils sont perturbés, car ils ne touchent pas leur argent tous les mois… Et à force de devoir m’occuper de ces problèmes, cela a gâché mon plaisir. C’est pour cela que j’ai démissionné.
Vos dirigeants étaient au courant depuis longtemps ?
Pas du tout. Ils ont été prévenus après la finale. Je ne voulais pas leur annoncer cela avant le match retour. Ce n’était pas le moment.
Des joueurs ne seraient donc pas payés en temps et en heure. Et vous ?
Je n’ai aucun problème de ce côté-là. Je suis payé tous les mois.
Vos dirigeants ont-ils essayé de vous retenir ?
Oui, mais ils ont vite compris que je voulais partir.
Qui va vous succéder ?
Ce sera Hamadi Daou, mon adjoint à Sfax.
je peux vous assurer que je n’ai aucune proposition concrète.
Quelle sera votre prochaine destination ?
Pour l’instant, je peux vous assurer que je n’ai aucune proposition concrète. On dit que j’ai des contacts au Qatar, au Maroc, en Afrique du Sud [il a entraîné Orlando Pirates de 2008 à 2011, NDLR] et en Égypte, deux pays où j’ai déjà travaillé, [il a dirigé l’équipe nationale des moins de 23 ans de 1994 à 1996, la sélection A en 1996 et Zamalek de 1996 à 1999 et de 2007 à 2008, NDLR], en Tunisie, notamment avec le Club Africain. Cela fait plusieurs années que je travaille en Afrique, et cela ne me poserait aucun problème de continuer à le faire.
Vous avez dirigé la Tunisie lors des barrages qualificatifs pour la Coupe du Monde 2014 face au Brésil (0-0, 1-4)…
Oui, et j’ai lu que j’étais encore le favori pour être nommé sélectionneur. Là encore, il n’y a rien de concret. Je vais rester encore en Tunisie quelque temps. Et quand j’aurai des contacts concrets, je me déciderai…
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Burkina Faso : le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni toujours porté disparu
- Paul Kagame ou comment rendre un plébiscite crédible
- Pourquoi le chinois CNPC lève le pied au Niger
- Au nord du Togo, l’armée subit une nouvelle attaque terroriste
- Disparition de Foniké Menguè et Billo Bah : Doumbouya visé par une plainte à Paris