People : le top 5 des couacs africains des stars américaines
Alors qu’on apprend que la chanteuse Beyoncé a été bannie d’une visite des pyramides, en Égypte, pour comportement « impoli », l’occasion est belle de faire le point sur les esclandres des vedettes américaines sur le continent. Florilège et classement…
En matière de déclarations d’amour à l’Afrique, les épanchements de célébrités anglo-saxonnes sonnent plus ou moins justes. Il n’y a qu’un pas de l’affection sincère à la quête d’une virginité médiatique alimentée par un exotisme larmoyant. Le port du boubou n’est pas incongru quand il est choisi par un Danny Glover inscrit au générique d’un film d’Abderrahmane Sissako. De même, l’obsession affectueuse de George Clooney pour les Darfouris semble coller avec son engagement permanent à harceler psychologiquement le président Omar el-Béchir. Doit-on pour autant croire la volonté affichée par Angelina Jolie de s’expatrier en Afrique, toute cohérente qu’elle soit avec son accouchement namibien en 2006 ? Le lycée de filles que Oprah Winfrey a créé en Afrique du Sud est-il plutôt un moyen de promotion de l’animatrice ou des élèves ? Qu’importe.
Il n’en reste pas moins vrai que le séjour des stars américaines en Afrique vire parfois à la caricature comme, en 1992, le sacre de Michael Jackson au royaume ivoirien du Sanwi. Cette intronisation inspira aux notables de la capitale Krindjabo un supposé droit sur la dépouille mortelle du "Roi de la pop". Parfois même, le voyage verse dans la polémique, comme lorsque la présentatrice américaine Melissa Bachman abat un lion sud-africain, il y a deux semaines, recevant en pleine face une pétition demandant au gouvernement de Pretoria d’interdire l’entrée de l’animatrice de "Winchester Deadly Passion" sur un territoire qui "a fait de la culture de conservation [de la nature] sa fierté".
Les flâneries de stars internationales finissent parfois en francs désastres, plus ou moins burlesques. Et comme les idoles sont habituées aux charts, voici un "top five" des pires couacs africains de stars américaines.
5e – Justin Bieber
Américain du Nord mais Canadien, le chanteur post-adolescent démontrait, en mai dernier, sa méconnaissance du continent africain. Sans doute nourri de clichés caniculaires, il s’étonnait qu’il fasse froid en plein hiver sud-africain, au point qu’il faille "porter un bonnet !" Étonnement illustré par un cliché –photographique, cette fois– du benoît ou benêt bonnet. Mais le naufrage viendra de la disparition de la recette de son concert, au cœur même du stade qui l’avait abrité. 3 millions de rands évaporés en espèces, soit 225 000 euros.
left; padding-right: 20px;" alt="" src="https://www.jeuneafrique.com/photos/122013/002122013144533000000ricroki.jpg" />4e – Rick Ross
En 2012, le rappeur adipeux tourne un clip à Lagos. En noir et blanc, le film alterne jusqu’à l’indigestion les grosses chaînes en or et les bidonvilles nigérians, les montres bling-bling et les images de la guerre du Biafra. Condescendant, il présente l’artiste américain en train de distribuer des dollars à des enfants africains. La polémique est lancée : les internautes indignés crient à la caricature et lynchent le rappeur en l’accusant de véhiculer une image négative du Nigeria. "On n’est pas des singes ici !", lit-on ici ou là.
En décembre 2012, la cérémonie des Kora Awards, prévue à Abidjan, est reportée de 24 heures, au dernier moment, pour attendre le chanteur américain de RnB. Chris Brown aurait raté son avion. Les autres artistes feront le pied de grue et la soirée se tiendra donc le lendemain… sans Chris Brown, pourtant à Abidjan. Pendant la remise des prix, il donnait un concert dans un stade à quelques encablures de la cérémonie. Il était d’ailleurs accompagné de sa "moitié" Rihanna, elle-même habituée aux esclandres. Alors qu’elle posait voilée devant un lieu de culte d’Abu Dhabi, la chanteuse fut priée de débarrasser le plancher, accusée de "profaner la mosquée Cheikh Zayed". Ses poses étaient trop alanguies…
Si la chanteuse américaine a tissé des liens filiaux avec le Malawi en y adoptant son fils David Banda et sa fille Mercy West, son récent voyage dans le pays a déplu à la présidente. Joyce Banda a qualifié la charité de la star de "condescendante", générosité nourrie, qui plus est, de promesses pas toujours tenues. Madonna se serait ainsi engagée à contribuer à un grand projet d’école, changeant ensuite d’avis, sans prévenir les autorités, préférant participer à l’édification de dix petites écoles. "Où sont les dix écoles ?", s’est finalement insurgée la présidente. Alors que le gouvernement malawite avait offert à la chanteuse des procédures d’adoption express, Joyce Banda lui a retiré le statut qui la mettait notamment à l’abri des contrôles de sécurité à l’aéroport…
Le docteur Zahi Hawass, célèbre archéologue égyptien, dévoilait cette semaine avoir été piqué au vif par la star américaine. Il y a quelques mois, il avait accepté de lui faire visiter les pyramides. Arrivée en retard, mais refusant de s’excuser, la chanteuse défendit au photographe du guide d’immortaliser la visite. "Je suis le seul à dire qui peut prendre des photos", avait indiqué le garde du corps de la star, sur un ton menaçant. Pas digne de flasher, le photographe ? Qu’à cela ne tienne, l’archéologue jugea que Beyoncé n’était pas digne de la visite. Il la planta sur place, non sans la traiter de "stupide". Stupide, peut-être, cupide sans doute. C’est dans le sud du continent que la diva énerva les populations, en 2012. Montant du cachet réclamé pour une prestation à la deuxième édition des Sports Awards sud-africains : 17 millions de rands, soit un million d’euros.
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