RDC : Kabila souhaite une « paix durable » à Rutshuru, ancien bastion du M23

En tournée dans l’est de la RDC, Joseph Kabila est arrivé vendredi 29 novembre  à Rutshuru, un des anciens bastions du Mouvement du 23-Mars (M23), ancienne rébellion défaite au début du mois.

Joseph Kabila, le président de la RDC. © AFP

Joseph Kabila, le président de la RDC. © AFP

Publié le 29 novembre 2013 Lecture : 1 minute.

"Beaucoup de sang a été versé depuis près de 20 ans maintenant. La guerre que nous venons de terminer, doit être la dernière guerre (…). Il faut que les habitants de Rutshuru soient vigilants, qu’ils ouvrent l’œil", a déclaré, en swahili, Joseph Kabila, dans un petit stade de la ville, face à quelques milliers de personnes. Le président congolais séjourne pour la première fois dans ce territoire, longtemps occupé par le Mouvement du 23-Mars, rébellion vaincue trois semaines plutôt.

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"Je vous souhaite une paix durable", a-t-il ajouté dans son discours d’une dizaine de minutes. "Ne soyons pas ivres de cette victoire (…). Je ne veux pas de règlement de compte, je ne veux pas de brutalités à Rutshuru, au Nord-Kivu, comme dans tout le Congo", a insisté Joseph Kabila, fustigeant le tribalisme.

Des "problèmes à résoudre"

"Il y a encore beaucoup de problèmes à résoudre : la sécurité, la réinsertion des groupes armés, le retour et l’encadrement des déplacés, le chômage accru, les enfants qui ne sont pas scolarisés parce que leurs parents n’ont pas pu cultiver les champs à cause de la guerre", a déclaré, de son côté, Jean-Claude Bambanze, membre de la société civile de Rutshuru, à environ 80 km au nord de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu.

En attendant, le président congolais a appelé les habitants de Rutshuru à "reprendre le travail", les déplacés à "rentrer chez eux", et a de nouveau exhorté les groupes armés à "sortir de la brousse", les menaçant du recours à la force. Fin octobre, Joseph Kabila avait déjà lancé un ultimatum aux groupes armés, les enjoignant d’abandonner la lutte ou d’y être contraints par la force.

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Quant aux pays voisins, Joseph Kabila leur a demandé de "respecter le Congo, sa population et la province du Nord-Kivu".

(Avec AFP)
 

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