Procès Kenyatta : la CPI autorise la visioconférence pour apaiser les tensions avec l’Afrique
Les États membres de la Cour pénale internationale (CPI) se sont mis d’accord, mercredi, pour revoir certaines procédures de la juridiction. Une démarche qui vise à désamorcer les tensions avec le continent africain concernant le prochain procès d’Uhuru Kenyatta, le président kényan.
Vers une accalmie dans les relations tendues entre la Cour pénale internationale (CPI) et l’Afrique ? Pas sûr, mais c’est un premier pas. Les 122 membres de la juridiction pénale ont adopté, le 27 novembre, des modifications de la procédure devant la CPI pour permettre notamment à certains suspects de participer aux audiences du tribunal au moyen de visioconférences.
Selon le texte adopté, les nouveaux changements permettront également aux magistrats d’accorder une exemption à un suspect qui est "mandaté pour assumer une fonction publique exceptionnelle au plus haut niveau de la nation". Une révision de la procédure destinée à apaiser les tensions entre la CPI et le continent africain concernant le procès du président kényan, Uhuru Kenyatta.
Le texte de l’amendement procédural adopté par les États membres de la CPI, daté du 26 novembre.
Déstabilisation ?
Le Kenya et ses alliés au sein de l’Union africaine (UA) font pression fortement pour que ce procès soit annulé ou reporté. Ils font valoir que ce procès risquerait de déstabiliser l’Afrique de l’Est.
Mais jusqu’ici, le Kenya et l’UA n’ont pas réussi à faire reporter d’un an les procès de Kenyatta et de Ruto, ce qui a conduit certains pays d’Afrique à exhorter le président kényan à boycotter son procès dès le 5 février. Un boycott constituerait un dilemme pour les plus chauds partisans de la CPI en Europe et en Amérique du Nord, qui considèrent le Kenya comme un allié important dans la lutte contre l’islamisme armé en Somalie.
(Avec AFP)
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