Législatives maliennes : un second tour aura lieu le 15 décembre
Selon les résultats provisoires annoncés mercredi soir, aucun parti ou coalition n’a obtenu la majorité absolue lors du premier tour des élections législatives maliennes organisé le 24 novembre. Un second round aura donc lieu le 15 décembre.
Les résultats provisoires du premier tour des élections législatives maliennes – qui devront être confirmés par la Cour constitutionnelle – ont été annoncés dans la soirée du mercredi 28 novembre par le gouvernement. Aucun parti ou coalition de partis n’ayant remporté la majorité absolue dès le premier tour, un second sera organisé le 15 décembre.
Le taux de participation a été faible, aux alentours de 38,4%, soit environ 10 points de moins qu’au second tour de la présidentielle du 11 août. Ce chiffre est "en deçà de nos attentes", a reconnu le ministre malien de l’Administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, lors de l’annonce des résultats provisoires.
Les listes emmenées par les grands partis traditionnels, dont celui du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le Rassemblement pour le Mali (RPM), arrivent en tête dans la plupart des 55 circonscriptions. À Bamako, aucun des 14 sièges à pouvoir – sur les 147 que compte l’Assemblée nationale – n’a été gagné au premier tour.
Ag Bibi et Ag Intallah à l’Assemblée
À Niafunké, dans la région de Tombouctou (nord-ouest), Soumaïla Cissé, battu au second tour de la présidentielle par IBK, a été élu dès le premier tour. Avec son parti, l’Union pour la République et la démocratie (URD), il ambitionne de devenir le chef de l’opposition parlementaire. Dans la région de Kidal, (nord-est), fief de la communauté touarègue et de sa rébellion, deux anciens rebelles touaregs passés au RPM, Hamada Ag Bibi et Mohamed Ag Intallah, ont également été élus dès le premier tour.
Quelque 6,5 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour ces législatives censées parachever le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Sur le plan sécuritaire, le soulagement était de mise au lendemain du premier tour de ces législatives, les attentats jihadistes tant redoutés n’ayant pas eu lieu.
Menace jihadiste
De leur côté, les observateurs nationaux et étrangers ont salué le bon déroulement du scrutin qui, hormis quelques incidents dans le Nord provoqués par des indépendantistes touaregs, a eu lieu dans le calme. Ils ont toutefois noté et regretté la faible participation. Dès lundi, Louis Michel, chef des observateurs de l’Union européenne (UE), avait exhorté "tous les acteurs de la vie politique à une mobilisation le 15 décembre", date du second tour. "Dans le contexte particulier du Mali, voter n’est pas seulement un droit, c’est un devoir moral", avait-il estimé.
Plus de dix mois après une intervention armée internationale initiée par la France en janvier 2013 pour les traquer, les groupes jihadistes continuent de mener attaques et attentats dans le nord du Mali. Depuis fin septembre, ils y ont tué une dizaine de soldats maliens et tchadiens ainsi que des civils, dont deux journalistes français enlevés et tués à Kidal, le 2 novembre.
(Avec AFP)
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