Exposition : l’Orient-Express entre en gare à Paris

L’Institut du monde arabe (IMA) racontera l’histoire d’un train mythique avec une exposition exceptionnelle, « Il était une fois l’Orient-Express », qui se tiendra à Paris du 1er avril au 8 août 2014.

L’Orient express, un train mythique. © Nicolas Michel

L’Orient express, un train mythique. © Nicolas Michel

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Publié le 26 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

C’est un mythe. Prononcer son nom, c’est déjà voyager à travers le temps et l’espace, à travers l’histoire et la géographie d’une Europe tourmentée – et bien au-delà. Lorsqu’il fut inauguré, le 5 juin 1883, L’Orient-Express s’appelait l’Express d’Orient. Sorti du cerveau du Belge Georges Nagelmackers, qui avait voyagé aux États-Unis dans des wagons fabriqués par l’industriel George Pullman, le train reliait alors deux fois par semaine Paris à Constantinople en passant par Strasbourg, Munich, Vienne, Budapest et Bucarest. Enfin, pour être précis, il s’arrêtait en Bulgarie, un second train prenait alors le relais, puis un vapeur… Il ne fut direct qu’à partir de 1889.

L’histoire extraordinaire de ces wagons qui n’avaient rien d’ordinaires, l’Institut du monde arabe (IMA), en partenariat avec la SNCF, la racontera avec une exposition exceptionnelle, Il était une fois l’Orient-Express, qui se tiendra à Paris du 1er avril au 8 août 2014.

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Le train a été inauguré le le 5 juin 1883. Photo : Nicolas Michel.

Pour Guillaume Pepy, qui dirige la SNCF :

"Il s’agit de renouer avec l’art du voyage, avec une époque où l’on ne parlait pas de vitesse mais où l’on parlait de plaisir et de rencontres."

Pour Jack Lang, ancien ministre de la Culture et actuel président de l’IMA :

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"Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’un renouveau de l’IMA, qui essaie de reprendre des couleurs, notamment avec ses expositions sur le pèlerinage à la Mecque ou le Maroc contemporain." Et avec le lyrisme qui le caractérise, il évoque la "nostalgie de la belle époque", les "rêves de beauté sur fonds de drame", un voyage "vers un orient fantasmé mais aussi vers un orient réel". "L’Orient-Express va jusqu’à Istanbul, dit-il, mais il ne s’arrête pas dans un Orient de légende, il s’arrête face à une gare qui va bientôt relier la ville à Bagdad, Alep, Jérusalem…"

Le clou de l’exposition ? Sans aucun doute la locomotive et les wagons installés pour l’occasion sur le parvis – renforcé ! – de l’IMA et animés par des acteurs. Ce qui signifie que bien des parisiens pourront profiter gratuitement d’un spectacle surprenant : une locomotive mythique lâchant sa vapeur au bord de la Seine ! À l’intérieur, les visiteurs découvriront le superbe décor pensé par le maître-verrier René Lalique et le designer René Prou. Bien entendu, le reste du parcours scénographié par Clémence Farrell, permettra de multiplier les traversées.

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À travers les arts, puisque l’Orient-Express a inspiré de nombreux créateurs, à l’instar d’Agatha Christie (Le Crime de l’Orient-Express), Graham Greene, Guillaume Apollinaire ou Ian Fleming (Bons baisers de Russie). Mais aussi à travers l’histoire du XXe siècle, de la Belle époque à la Première guerre mondiale, des Années folles à la Crise, de la Crise à la seconde Guerre Mondiale, de l’holocauste à la Communauté européenne du charbon et d l’acier.

Bande annonce du Crime de l’Orient-Express. 

Avec ses wagons bleu roi, l’Orient-Express demeure à la fois un symbole et un patrimoine où chacun peut trouver matière à rêver, à apprendre. Évaluée à environ 2,5 millions d’euros, l’exposition devrait elle aussi voyager : à Venise, York, Vienne, Istanbul et sans doute Bruxelles, où l’idée de ce train est née.

 

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