Guinée : journée « ville morte » à Conakry, un mort et de nombreux blessés

Un jeune a été tué par balle et au moins dix-sept civils blessés, lundi, à Conakry, en marge d’une journée « ville morte » à l’appel de l’opposition pour protester contre « le hold-up du pouvoir » aux récentes élections législatives. Les écoles et les grands marchés de la capitale sont restés fermés toute la journée.

Manifestation anti-gouvernementale à Conakry le 16 novembre 2013. © AFP

Manifestation anti-gouvernementale à Conakry le 16 novembre 2013. © AFP

Publié le 26 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

La "journée ville morte", organisée lundi 25 novembre par l’opposition guinéenne à Conakry, a été sanglante. Selon un commerçant, Mamdou Dian Barry, son fils de 19 ans a été tué d’une "balle au cou tiré par un policier" à Bambéto, en banlieue de la capitale guinéenne. L’information sur la mort du jeune homme et ses circonstances a été confirmée par le directeur de la polyclinique de Dixinn, le docteur Abdoulaye Barry.

"Le corps est dans mon ambulance. Je vais le déposer à la morgue. Depuis le matin, je tourne dans les quartiers ‘chauds’ de la capitale pour évacuer les blessés parmi les civils et les forces de l’ordre. Il y a eu beaucoup de blessés dans les deux camps", à la suite de heurts entre jeunes opposants et forces de l’ordre, a dit le Dr. Barry.

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"Au moins dix-sept civils ont été blessés dont quatre par balle" dans ces heurts, avait auparavant indiqué Alimou Souaré, médecin dans une clinique de la banlieue de Conakry. Parmi ces blessés, un a eu "une côte cassée" alors que d’autres souffrent notamment de coups "de matraques ou de pieds dans le dos", a précisé Alimou Souaré.

"Hold up"

D’après le chef de la gendarmerie nationale, le général Ibrahima Baldé, deux gendarmes ont auparavant été blessés dans ces heurts avec des opposants en banlieue.

Ces incidents sont survenus en marge d’une journée "ville morte" à Conakry, à l’appel de l’opposition. Les écoles et les commerces des grands marchés de la capitale sont restés fermés toute la journée. La circulation était aussi au ralenti dans plusieurs quartiers.

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L’opposition avait appelé à cette journée "ville morte" pour protester contre ce qu’elle appelle le "hold-up" du pouvoir aux élections législatives du 28 septembre, remportées par le parti du président Alpha Condé et ses alliés. Selon les résultats définitifs publiés le 15 novembre par la Cour suprême, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG, au pouvoir) est arrivé en tête avec 53 députés. Avec de petits partis alliés, le pouvoir a obtenu la majorité absolue (fixée à 58 sièges) à l’Assemblée nationale, comprenant au total 114 élus. Selon les mêmes chiffres, les partis d’opposition ont obtenu 53 députés.

(Avec AFP)

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