Mali : scrutin sans incident majeur, Louis Michel salue « un nouveau succès »
« En dépit des quelques incidents survenus dans le Nord, d’ampleur limitée », les élections législatives maliennes se sont déroulées « paisiblement », s’est félicité, lundi, Louis Michel, chef des observateurs européens.
"Un nouveau succès pour le Mali". C’est par ces mots que Louis Michel, chef des observateurs européens, a qualifié les élections législatives qui ont eu lieu dimanche. "La journée du scrutin s’est déroulée paisiblement, en dépit des quelques incidents survenus dans le Nord, d’ampleur limitée, et qui ne sont pas de nature à remettre en cause la sincérité du vote", a-t-il expliqué, lundi 25 novembre.
Les seuls incidents signalés ont été provoqués par des indépendantistes touaregs qui ont empêché le vote de se tenir dans la localité de Talataye, à l’est de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, et ont brisé les vitres de voitures à Kidal, fief des touaregs et de leur rébellion. Une femme a été blessée par les éclats de verre.
"Les fauteurs de troubles de dimanche seront recherchés et punis sur toute l’étendue du territoire national", a réagi le ministère malien de la Justice. Après la série d’attaques et attentats meurtriers commis ces dernières semaines dans le nord du pays, les forces armées françaises et maliennes, ainsi que celle de l’ONU, ont été sur les dents toute la journée de dimanche pour prévenir de nouveaux incidents.
Voter : un "devoir moral"
La centaine d’observateurs européens, qui ont visité 789 bureaux de vote sur 17 983 dans cinq des huit régions du pays, ont évalué positivement les opérations électorales dans 97,6% d’entre eux. Le Pôle d’observation citoyenne électorale (POCE), rassemblement d’ONG qui avait déployé 3 700 observateurs, a également estimé que "le vote s’est bien déroulé", constat partagé par les observateurs de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont le Mali est membre.
La participation pourrait être "inférieure à 30%", alors qu’elle avait atteint près de 50% à la présidentielle.
Le POCE a en parallèle souligné la faible participation qui pourrait être "inférieure à 30%", alors qu’elle avait atteint près de 50% à la présidentielle. Face à la faible mobilisation constatée dimanche et "même si la nature d’une élection présidentielle est différente de celle d’une élection législative", Louis Michel a exhorté "tous les acteurs de la vie politique à une mobilisation le 15 décembre", date du second tour. "Dans le contexte particulier du Mali, voter n’est pas seulement un droit, c’est un devoir moral", a-t-il estimé.
De "premières tendances" sur les résultats de ce premier tour pourraient être connues dans la journée de lundi, selon le ministère de l’Administration territoriale, une des structures chargées de l’organisation des élections au Mali.
Fort de la dynamique créée par son élection en août avec près de 80% des voix, le président Keïta espère "une confortable" majorité à l’Assemblée nationale pour son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM). Quant à son adversaire malheureux du premier tour, Soumaïla Cissé, il espère devenir avec son parti, l’Union pour la République et la démocratie (URD), le chef de l’opposition parlementaire.
(Avec AFP)
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