Mali : le bras droit de Belmokhtar tué par l’armée française
Selon des sources sécuritaires régionales, l’armée française a tué, la semaine dernière, Hacène Ould Khalill. Un Mauritanien connu sous le nom de Jouleibib et un gros poisson du terrorisme : il était le numéro deux du groupe jihadiste de Mokhtar Belmokhtar, responsable, entre autres, de l’attaque en Algérie du site gazier d’In Amenas, en janvier dernier.
Le véritable bras droit du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar est tombé. Le numéro deux de la katibat des "Signataires par le sang" a été tué la semaine dernière par l’armée française lors d’une opération dans la région de Tessalit (nord-est du Mali), ont indiqué, le 20 novembre, des sources sécuritaires régionales. Son nom : Hacène Ould Khalill, Mauritanien plus connu sous le nom de Jouleibib.
Une autre source sécuritaire régionale a confirmé sa mort, en précisant que "deux autres terroristes ont été tués au cours de l’opération, un véhicule a été détruit et les militaires français, qui ont réussi un joli coup, ont également récupéré des documents, notamment un téléphone (satellitaire) Turaya, qui va donner des informations précieuses".
>> Lire aussi : "Aqmi : Mokhtar Belmokhtar, employé pas modèle".
Jouleibib était l’homme de confiance de Mokhtar Belmokhtar, qui avait fondé sa propre katibat l’an dernier après son départ d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont il était l’un des principaux dirigeants au Mali. Il faisait également office de porte-parole des "Signataires par le sang" et "s’occupait de l’intendance du groupe", a précisé la source sécuritaire, ajoutant : "C’est véritablement un coup dur pour Belmokhtar". Contacté par l’AFP, l’état-major des armées françaises à Paris n’a pas confirmé ces informations.
Dans la nuit du 13 au 14 novembre, une opération spéciale des forces françaises avait permis de "neutraliser" plusieurs membres d’Al-Qaïda et de saisir du matériel, avait annoncé le chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Edouard Guillaud. Il avait précisé que cette opération avait visé "un pick-up dans le désert, à peu près à 200-250 kilomètres à l’ouest de Tessalit", localité située près de la frontière entre le Mali et l’Algérie.
"Traumatismes sonores"
Dans le même temps, la sécurité ne s’améliore pas à Kidal, dans le nord-est du Mali, où trois soldats français ont été légèrement blessés dans la nuit de mardi [19 novembre] à mercredi [20 novembre], quand leur véhicule a sauté sur une mine.
"Un véhicule de l’armée française a été touché par une explosion due vraisemblablement à un engin explosif, une mine sur laquelle le véhicule a sauté vers 01 heures 00 (GMT et locale) ce mercredi. Trois soldats français ont été blessés mais leur vie n’est pas du tout en danger", a déclaré une source sécuritaire malienne.
L’information a été confirmée par le service de communication de l’opération française Serval au Mali. Selon la même source, les trois soldats ont été évacués vers la localité de Gao, plus grande ville du nord du Mali située à environ 300 kilomètres au sud de Kidal. "Les trois soldats souffrent de traumatismes sonores et devraient pouvoir reprendre leurs activités dans les jours qui viennent", a affirmé à Paris le porte-parole de l’état-major de l’armée française, le colonel Gilles Jaron.
Selon lui, l’incident s’est produit à la sortie sud-est de Kidal alors que les soldats rentraient de patrouille pour regagner leur camp. Il n’a pas précisé s’il s’agissait d’une mine ou d’un engin explosif artisanal. "On est en train de regarder pour connaître l’origine de l’explosion", a-t-il dit. Selon le colonel Jaron, une roue du blindé léger dans lequel circulaient les soldats a été arrachée à la suite de l’incident.
(Avec AFP)
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