La diplomatie américaine qualifie de « pré-génocidaire » la situation en Centrafrique

La Centrafrique est dans « une situation pré-génocidaire », a déclaré mardi Robert Jackson, un directeur du bureau Afrique du département d’État américain.

Manifestation à Bangui, le 17 novembre. © AFP

Manifestation à Bangui, le 17 novembre. © AFP

Publié le 20 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

En retrait depuis le début de la crise centrafricaine, Washington pointe le bout de son nez depuis quelques semaines. "Je ne crois pas que nous soyons dans une situation de génocide. Nous sommes dans une situation pré-génocidaire", s »est alarmé, mardi 19 novembre, un directeur du bureau Afrique du département d’État américain, Robert Jackson. Il s’exprimait devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

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Le haut responsable faisait référence à une déclaration le 1er novembre d’Adama Dieng, chargé de la prévention des génocides à l’ONU, qui avait prévenu que la Centrafrique pourrait devenir le théâtre d’un "génocide", à l’heure où les violences intercommunautaires risquent de prendre un tournant religieux entre chrétiens et musulmans.

Robert Jackson a toutefois souligné que les États-Unis privilégiaient le renforcement de la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca), une force militaire mise en place par l’Union africaine.

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"À l’heure actuelle, nous ne soutenons pas la création d’une mission de maintien de la paix de l’ONU, dont la mise sur pied prendrait des mois, et nous pensons que la Misca est le meilleur mécanisme pour lutter contre la violence en cours en RCA", a-t-il affirmé.

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Lundi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a demandé l’envoi de 6 000 Casques bleus. Il a évoqué un "niveau alarmant de violence intercommunautaire" entre chrétiens et musulmans, disant craindre un "conflit religieux et ethnique à l’échelle du pays avec le risque d’aboutir à une spirale incontrôlable débouchant sur des atrocités".

"Mesure exceptionnelles"

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Dans un communiqué de la présidence publié mardi soir, le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, a affirmé que des "mesures exceptionnelles" étaient prises pour rétablir la sécurité dans le pays  livré à une nouvelle vague de violences attribuées à des hommes armés issus de l’ex-rébellion Séléka.

"Le chef de l’Etat rassure le peuple centrafricain sur sa détermination à traquer tous les criminels, les pillards, les fauteurs de troubles, les auteurs et autres complices de violations des droits humains", indique le communiqué, qui fait état d’une nouvelle agression contre un magistrat, grièvement blessé, dans la capitale dans la nuit de lundi à mardi.

"Des mesures exceptionnelles sont prises pour le rétablissement de la sécurité", ajoute le texte sans préciser la nature de ces mesures.

(Avec AFP)

 

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